Un hommage particulier a été rendu, mercredi, à l'un des pionniers de l'école chaâbie mostaganémoise, Cheikh Kaïd Benhenda, vivant aujourd'hui au quartier d'El-Arsa. Virtuose de la mandoline et du banjo, Cheikh Kaïd Benhenda, né le 12 mai 1925 à Mostaganem, est considéré comme l?un des précurseurs et des promoteurs des nouvelles habitudes culturelles de sa ville et son ouverture sur une musique élaborée ancrée dans les habitudes citadines. Il s?est forgé, du reste, une réputation amplement assumée et méritée de chanteur, en animant, avec plusieurs de ses compagnons, des mariages à Alger, fief de Hadj M?hamed El-Anka, à Blida, à Tlemcen à Oran et naturellement à Mostaganem. Cet hommage vise surtout à le soustraire de l'oubli et des affres de l'ingratitude, d?autant plus que Mostaganem doit, en partie, son renom d'école de chaâbi au Cheikh Kaïd Benhenda qui a côtoyé de grands chanteurs à l'image du regretté Mustapha Benhamou dit «Sikka», Mustapha Bensalah, Bouziane Berber, Habib Zidane connu sous l'appellation de «Laâma» et bien d'autres musiciens de sa génération. Cette figure avérée du patrimoine culturel du pays de Hamada a beaucoup apporté à l'évolution de ce genre auquel il a, en plus, donné ses deux fils, Hamid et Mahfoudh. Hamid est chanteur et son frère a emprunté le chemin de son père pour devenir un banjoïste parmi les plus sollicités de sa génération.