Attentat Cinq marines américains ont été tués, hier, dans l'explosion d'une bombe artisanale près de Ramadi, à quelques kilomètres à l'ouest de Bagdad. Au total, 17 militaires américains ont été tués pendant la seule semaine allant du 7 au 14 juin. Ces décès portent à 1 705 le nombre de soldats américains tués en Irak, au combat ou dans des accidents depuis l'invasion du pays en mars 2003. Alors que le secrétaire américain accuse de nouveau la Syrie et l'Iran d'implication dans la rébellion qui continue d'ensanglanter l'Irak, les pertes de l'armée américaine viennent de dépasser la barre des 1 700 morts dans ce pays. Entre lundi et mardi, quatre soldats ont été tués lors d'attaques perpétrées par certains groupes islamistes irakiens, ce qui a allongé la liste des soldats américains tués depuis l'invasion américano-britannique du pays en mars 2003, selon un décompte basé sur les statistiques officielles du Pentagone. Le dernier mort est un marine tué par l'explosion d'une bombe artisanale pendant une opération près de Fallouja, l'ancien bastion rebelle sunnite à 50 km à l'ouest de Bagdad. Dans ce contexte, M. Rumsfeld a admis que l'Irak n'était «statistiquement» pas plus sûr aujourd'hui qu'après la chute, il y a deux ans, du régime de Saddam Hussein. Il a cependant déclaré qu'il était «clair que les choses se sont améliorées au fil du temps». En d'autres termes, à la fin de la guerre, «l'armée s'est démantelée et le pays a été défait. La rébellion s'est ensuite construite avec le temps, et elle a eu des hauts et des bas». Rumsfeld insiste, par ailleurs, sur le fait que la Syrie a joué un rôle prépondérant dans la rébellion, et que l'Iran «tente d'influer sur ce qui se passe». Les deux pays, a-t-il remarqué, ont des frontières avec l'Irak d'où peuvent s'infiltrer, selon les Américains, les combattants étrangers. Mais ce sont surtout les Irakiens, civils, policiers et soldats, qui payent le prix de cette violence sanglante qui continue de plus belle. Quarante et un d'entre eux ont péri mardi dans les attentats-suicide et autres attaques, pour la plupart perpétrées au nord de Bagdad.