Résumé de la 1re partie En 1820, Lima, sous domination espagnole, est sur le point de tomber entre les mains des indépendantistes? C?est l?affolement dans la colonie. Le bruit court que les soldats du général San Martin ne font pas de quartier. ? Ils passent tout le monde au fil de l?épée et pillent les maisons ! ? Ce sont de vrais sauvages ! ? Il faut fuir ! Tous les riches Espagnols voudraient fuir, mais pour aller où ? La plupart des villes sont tombées, les indépendantistes ne cessent de gagner du terrain, rejoints, chaque jour, par ceux que l?administration coloniale appelle «les rebelles». Les colons se réunissent continuellement pour étudier la situation. On a mis beaucoup d?espoirs dans la flotte, riche de plusieurs navires, dont la fameuse «Esmeralda», gloire de la colonie, mais le port de Calao a été pris et la «Esmeralda» est passée aux mains de l?ennemi. La frégate aurait pu embarquer tout le monde et aurait cinglé vers l?Espagne? Les colons ont compris que, s?ils doivent partir, c?est par la mer. Il faut donc trouver un navire qui consente, en dépit des périls, de faire le voyage. C?est alors qu?un navigateur écossais, qui mouille dans les parages, le capitaine Thompson, entre en scène. Son bateau, le «Mary Dear», semble assez grand et surtout assez solide pour faire le voyage vers l?Espagne. Un représentant des colons va le retrouver et lui fait la proposition. ? Nous vous payerons le prix que vous exigerez, lui dit-il. ? C?est que le voyage est périlleux, dit le navigateur alléché par l?offre, mais qui veut faire monter les enchères. ? Votre prix sera le nôtre ! insiste l?homme. Le capitaine demande une somme astronomique. ? Nous acceptons, dit l?homme. ? Alors préparez-vous à embarquer, dit le capitaine, nous devons partir le plus rapidement possible avant que les indépendantistes n?arrivent. L?attaque est, en effet, imminente, et le «Mary Dear» s?apprête à lever l?ancre. Les riches Espagnols, qui ont repris espoir, acceptent, sans protester, le prix exigé par le capitaine qui leur demande de faire vite. On va tout de même mettre deux jours pour partir, non que le navire ne soit pas prêt, mais c?est le temps nécessaire pour que les colons et le clergé embarquent leurs «effets». ? Vous emportez tous ces bagages ? demande, étonné, le capitaine. ? Ce sont nos effets personnels, nos souvenirs ! ? Ce sont les objets du culte, disent les ecclésiastiques, nous ne pouvons les laisser entre les mains des sauvages ! ? Il faut faire vite, dit le capitaine, l?ennemi ne va pas tarder à attaquer ! Nous avons appris que les troupes du général San Martin sont aux portes de la ville. (à suivre...)