Le deuxième tour de l'élection présidentielle en Iran opposera l'ayatollah Hachemi Rafsandjani, un modéré qualifié de pragmatique qui a déjà présidé aux destinées du pays, au maire de Téhéran, Mahmoud Ahmadinejad, considéré comme un ultra-conservateur, selon les résultats définitifs du dépouillement du vote de vendredi dernier. C'est la première fois de son histoire que le chef de l'Etat ne sera pas élu dès le premier tour depuis l'instauration de la République islamique en 1979. Le second tour, prévu ce vendredi, pourrait être reporté. Et pour cause : l?organe chargé de superviser les élections a ordonné un recomptage partiel des bulletins à Téhéran et trois des plus grandes villes du pays, face à la suspicion de fraude au premier tour de la présidentielle.