Les nouvelles technologies relatives au numérique ont révolutionné l?industrie du cinéma d?une manière telle que les grands industriels ont saisi l?opportunité pour s?affirmer détenteurs du savoir et du savoir-faire pour la fabrication de l?image. L?Algérie en a-t-elle pris conscience ? S?attelle-t-elle à mettre en relief le développement et l'opportunité des nouvelles technologies numériques et à adapter ces vecteurs de la culture et de l'information aux mutations du numérique ? L'Algérie doit relever le défi dans le domaine culturel et audiovisuel, sachant que le numérique, revêtant divers enjeux, devient, en ce nouveau millénaire, la nouvelle donne de ce défi. Il suffit qu?il y ait un réel engagement politique, déterminé et ambitieux, à long terme, privilégiant ainsi la performance, l?innovation et la compétitivité. Et cela se fait en étroite collaboration avec les associations européennes qui, ayant une longue expérience dans le domaine du numérique ainsi qu?une parfaite maîtrise des techniques de fabrication de l?image, défendent l'exception culturelle pour la préservation des particularités identitaires. Le cinéma et l'audiovisuel constituent, plus que jamais, un vecteur essentiel de la culture pour qui veut préserver et renforcer une identité nationale ou assurer le rayonnement international d'un pays. L?Algérie doit tenir compte de cette donne pour se frayer un chemin dans cette nouvelle ère : la mondialisation. Il en va de l'intérêt national : la sauvegarde de notre identité nationale, face aux règles induites par l'OMC et notamment les Etats-Unis, qui favorisent l'installation d'un quasi-monopole de la production et de la diffusion cinématographique et audiovisuelle. Donc la primauté de soi et l?exclusion de l?autre.