Débat Un colloque international sur «Les nouvelles technologies du numérique et leur projection sur le cinéma et l?audiovisuel en Algérie» a débuté, hier, dimanche. Organisé conjointement par l?Association nationale pour la promotion des arts et de la culture (Algérie) et l?association Pôle audiovisuel et développement (France), le colloque, qui s?étale sur trois journées au Centre international de presse et auquel prennent part aussi bien les professionnels algériens du cinéma et de l?audiovisuel que les experts français, a pour objectif de réfléchir à une politique permettant de ramener et le cinéma et l?audiovisuel à une approche nouvelle selon des données relatives aux exigences du nouveau millénaire, et de les adapter, donc, aux nouvelles technologies du numérique. A cet effet, H?med Kada, président de l?Association nationale pour la promotion des arts et de la culture dira : «L?on est au temps de la mondialisation, et l?on ne peut pas y rester insensible, cela nous amène à y faire face, donc à relever les défis du nouveau millénaire, sachant que cela implique à l?évidence un effort d?aller vers l?autre et de l?accueillir pour que l?on puisse parvenir à trouver ensemble un moyen de partenariat, et de créer en conséquence un espace favorable à l?échange des expériences et donc au transfert des connaissances en matière des nouvelles technologies du numérique, créant ainsi une nouvelle dynamique du cinéma.» Le président de l?association Pôle Audiovisuel et Développement dira, de son côté, que «les marchés du cinéma et de l?audiovisuel se sont radicalisés avec le développement de l?informatique, donc ils sont reconsidérés à la lumière des nouvelles technologies du numérique», avant de s?interroger sur le cinéma algérien et sa place dans cette nouvelle géographie. Evoquant son âge d?or dans les années 1970, il a déploré sa réalité présente. Selon l?intervenant, il est impératif que l?Algérie se munisse d?une politique de développement du secteur de l?industrie du cinéma. Cela engagera des actions, à savoir l?instauration d?un statut juridique aidant à créer des dispositions qui permettent une intervention significative dans la production, la distribution et l?exploitation cinématographique. «Le secteur du cinéma et de l?audiovisuel en Algérie connaît un retard certain en matière de législation et d?organisation, en particulier dans la prise en compte des nouvelles technologies numériques», dit-il. Et d?ajouter : «Ce retard est d?autant plus grave que, bientôt, l?industrie cinématographique et audiovisuelle algérienne ne pourra plus utiliser des moyens en voie d?obsolescence.» Ce colloque vise à sensibiliser les pouvoirs publics concernés ainsi que les professionnels du cinéma et de l?audiovisuel sur la nécessité de se préparer dès maintenant au passage à des technologies numériques d?ores et déjà incontournables.