Phase L?étape de l?élimination des marchés informels est presque dépassée. L?heure est maintenant à la prise en charge des jeunes qui exerçaient de façon illicite. Désormais, l?Etat va sévir. Les pouvoirs publics promettent de mettre le paquet en matière d?éradication des marchés informels où sont écoulés «illégalement» des produits commerciaux estimés à des milliards de dinars. «Les zones non fiscalisées, les zones de non-droit, les marchés en marge de la République, tels Souk Dubaï, Basta !», a clamé le ministre du Commerce, El-Hachemi Djaboub, à l?adresse de ceux qui «se sont enrichis pendant la dernière décennie». Et d?ajouter : «Ces gens doivent savoir que la récréation est terminée.» Le représentant du gouvernement, qui effectuait, hier, une visite d?inspection dans plusieurs structures commerciales dans la wilaya d?Alger, était accompagné notamment du wali d?Alger, Mohamed El-Kebir. Plusieurs établissements commerciaux ont été visités par la délégation, tels les grands abattoirs d?Alger (Hussein Dey), la pêcherie, le marché de gros des fruits et légumes Kamel- Slimani (Eucalyptus) et trois marchés de proximité, deux situés dans la commune de Bab El-Oued et un dans la commune de Bab Ezzouar. Le ministre n?a pas manqué de déplorer l?état de vétusté dans lequel se trouvent les abattoirs et la pêcherie, datant respectivement de 1929 et 1937. A la pêcherie, les locaux sont délabrés. Cette unité n?a fait l?objet d?aucune opération de restauration ou de réhabilitation et sa superficie ne peut contenir toute l?activité qu?elle abrite. Une quantité de plus de 2 236 tonnes de poisson a été produite en 2004 dans cette structure. «80 % du poisson est écoulé dans le marché parallèle et échappe à tout contrôle vétérinaire», explique un responsable du service vétérinaire de la pêcherie. Quant à l?abattoir de Hussein Dey, l?abattage bovin a atteint près de 697 tonnes et 6 006 tonnes d?ovins. Toutefois, l?activité reste traditionnelle car les outils utilisés sont «obsolètes». D?ailleurs, le ministre n?a pas manqué de souligner l?urgence de réaliser de nouvelles structures mieux adaptées aux besoins de la capitale. Plusieurs structures commerciales dans la capitale seront prochainement réalisées, selon M. Djaboub. Il a cité des marchés de gros, une pêcherie et deux nouveaux abattoirs répondant à des normes modernes. S?agissant de la résorption des marchés illicites, le ministre dira : «La priorité est de prendre en charge les jeunes qui exercent de façon illégale.»