Le secteur de l?informel se trouve au c?ur de plusieurs fléaux, touchant de près la santé du citoyen, la fraude commerciale et la criminalité sous toutes ses formes. Son champ s?étend sur plusieurs domaines tous liés par un seul objectif : se faire de l?argent vite et d?une manière illégale. L?informel est, aussi, un endroit où s?exerce une activité commerciale d?une manière illégale, puisque la marchandise vendue n?a aucune origine fiscale, elle est souvent contrefaite, donc, représente un danger pour le consommateur, qu'il s'agisse de produits alimentaires ou, pire encore, de pièces de rechange qui sont à l?origine de plusieurs accidents graves. Inversement, il existe des marchés légalement implantés, mais où les intervenants n'ont aucune identification et agissent donc de manière informelle. En outre, des enquêtes ont révélé des connexions entre le secteur de l?informel et le vol de voitures ? elles sont vendues en pièces détachées. Le phénomène du piratage alimente, de son côté, ce secteur rendant ainsi complexe toute action d?assainissement et, du coup, ralentissant la production nationale, touchée de plein fouet par le piratage. En résumé, ce phénomène complexe est nourri par deux facteurs liés. D?un côté, l?érosion du pouvoir d?achat de la population, qui recourt à ce type de marchandise et le chômage, qui pousse les gens à investir ces surfaces illégales. De l?autre, l?impunité dont jouissent des pontes du système qui contrôlent et alimentent ces marchés. Récemment, les pouvoirs publics ont annoncé une batterie de mesures pour éradiquer le marché informel, mais il semble que la méthode adoptée, basée d'emblée sur le deux poids deux mesures, est loin d?être efficace, s?attaquant a priori à la partie la plus vulnérable : le pauvre, comme cela s'est passé à Arzew où il y a eu mort d'homme. Une politique qui peut se révéler dangereuse.