Surenchère Le milieu international de la JS Kabylie a, enfin, apposé sa signature sur le nouveau contrat FAF au profit de l?USM Alger, le champion d?Algérie en titre. C?est le choix de la raison. Ces derniers jours ont été encore plus chauds que la température caniculaire qui a régné sur le pays, à Alger plus particulièrement. Et pour cause, les quelques joueurs de niveau international qui restent sur le marché des transferts, dont le milieu des Canaris, Farouk Belkaïd. Ce dernier a été la convoitise de trois clubs, dont les deux rivaux algérois, le Mouloudia et l?USMA, qui se sont déployés sur la table des négociations à coups de centaines de millions. Les Mouloudéens, qui, jusqu?à maintenant, n?ont réussi le transfert que d?une seule grosse pointure, en l?occurrence le gardien Merouane Abdouni, ont foncé tout droit sur Belkaïd pour en faire le plus gros transfert de cet été et faire du coup baisser la pression des supporters qui se fait de plus en plus pesante sur les dirigeants. D?ailleurs, avant même la fin de la saison 2004/2005, et sniffant la volonté de Belkaïd de vouloir s?installer définitivement à Alger auprès de sa petite famille, les dirigeants du MCA, avec Tourqui en chef de file, ont mis le paquet : 600 millions de centimes. Cette offre a titillé le milieu des Canaris, mais ce dernier hésite. Il sait qu?il ne faut pas se précipiter car d?autres clubs vont se mettre de la partie et pas des moindres. Certains diront que c?est une simple ruse du joueur pour obliger son président, Moh Chérif Hannachi, à augmenter sa prime de signature s?il veut le garder parmi les cadres de l?équipe kabyle. Les contacts entre le Mouloudia et Belkaïd ne vont pas cesser, mais voilà que l?USMA, qui lorgnait depuis déjà quelques saisons sur ce joueur, se met en course. Le président Allik est connu pour son côté persuasif lorsqu?il veut s?attacher les faveurs d?un joueur. Les Rouge et Noir s?alignent alors sur l?offre mouloudéene, mais en faisant valoir d?autres arguments : le sérieux du club, sa stabilité et surtout son standing, puisqu?il jouera la Champions League africaine. Pris de panique, les dirigeants du MCA n?avaient d?autres moyens que d?augmenter la cagnotte en alignant deux cents autres bâtons, histoire de décourager les Usmistes, mais aussi Hannachi qui cherchait à tout prix à persuader son milieu de terrain de rempiler. La bataille fait donc rage entre les trois plus gros budgets du championnat de Nationale Une. Belkaïd était d?ailleurs convié à un dîner samedi dernier avec les dirigeants usmistes, mais il fera faux bond à la dernière minute car, dit-on, il aurait déjà eu des garanties pour toucher une bonne partie de son pactole de la part des dirigeants du MCA. Pour ces derniers, il ne restait que la signature du joueur pour crier victoire. Mais connaissant le milieu de notre football, ses incohérences et la versatilité de nos joueurs, il n?était pas aussi certain que Belkaïd se retrouve au MCA. D?autant que ce club ne jouit pas, en ce moment, d?une bonne réputation en matière de gestion de la chose financière et que plusieurs de ses joueurs réclament toujours leur dû dont Noureddine Deham qui risque d?atterrir, lui aussi, à l?USMA. Comme l?a fait hier matin Belkaïd en signant un contrat de deux ans moyennant 750 millions et un salaire mensuel de 80 000 DA. Du coup, Allik réussit son coup en chipant, au nez et à la barbe de Hannachi et de Messaoudi, l?un des joueurs les plus convoités dans notre championnat. Le boss usmiste a fini par prendre sa petite revanche sur Hannachi qui, lui, jurait sous tous les cieux que personne ne lui prendrait l?un de ses cadres. Aujourd?hui, c?est fait. Quant au Mouloudia, il paye cash le manque de crédibilité et de professionnalisme de ses dirigeants, incapables, devant l?opinion mouloudéenne, de se hisser au rang des grands clubs aptes à faire signer les meilleurs joueurs.