Résumé de la 7e partie William Lester Suff, 42 ans, commet une faute au volant de son véhicule, on lui retire, alors, son permis de conduire. Suff plaida non coupable et n'admit jamais rien, criant son innocence à qui voulait bien l'entendre. La police révéla que lorsque Suff avait déposé sa candidature pour travailler dans l'entrepôt de papeterie de la ville en 1986, il avait menti au sujet de sa condamnation, en 1974, pour le meurtre de sa fille. Lorsqu'on demanda aux autorités du comté pourquoi elles n'avaient pas vérifié le casier judiciaire de Suff, Tom DeSantis, porte-parole du comté de Riverside, expliqua que, selon la loi californienne, une condamnation pour meurtre, «vieille de 12 ans», ne pouvait pas l'empêcher de travailler pour le comté, alors qu'une condamnation pour vol l'aurait exclu ! Le temps que les indices soient amassés et contrôlés, et que l'accusation et la défense préparent leur dossier, William Lester Suff ne fut jugé que le 25 mars 1995. Alors que le procureur de l'Etat indiqua immédiatement qu'il allait requérir la peine de mort sans compromis, Suff lui répondit par un sourire. Les enquêteurs avaient accumulé des preuves liant directement William Suff aux meurtres de treize prostituées. Le procureur préféra ne pas accuser Suff des autres meurtres, pour lesquels les preuves matérielles n'étaient pas suffisantes. Le procureur montra aux jurés les affreuses photos prises et les vidéos filmées sur le lieu des crimes. Les familles des victimes se mirent à pleurer, certaines sortirent du tribunal. Le procureur décrivit Suff comme un monstre dont l'appétit sexuel augmentait avec le meurtre de prostituées. L'avocat de la défense suggéra, au contraire, que Suff était un homme amical avec ses voisins et ses collègues et qu'on l'utilisait comme bouc émissaire pour résoudre cette affaire. Mais la défense ne parvint pas à invalider toutes les preuves qui furent présentées. 32 policiers et spécialistes expliquèrent comment des cheveux, des fibres, des traces de pneus, des armes et des témoignages reliaient Suff aux meurtres. Bien que beaucoup de prostituées aient quitté les lieux, les policiers parvinrent à en localiser quelques-unes qui acceptèrent de témoigner, notamment la prostituée enceinte qui avait vu Kelly Marie Hammond monter dans le van de Suff. Lors du procès, l'élément le plus déterminant contre Suff fut, pourtant, le témoignage d'un scientifique criminologue qui affirma qu'il avait relié des cheveux et des fibres trouvés dans le van de Suff à deux crimes. Selon lui, des fibres, provenant d'un oreiller, d'une couverture et d'un sac de couchage trouvés dans le van de Suff, étaient en tout point similaires à celles découvertes sur les corps de Kim Lyttle et Christina Leal. De plus, une serviette bleue, qui couvrait le corps de Kim Lyttle, présentait des fibres qui correspondaient à la moquette du van de Suff. D'autres fibres encore étaient semblables à celles trouvées sur les sièges du van. Un tee-shirt et une chaussette trouvés sur le corps de Christina Leal comportaient des fibres de tapis similaires à celui du van de Suff. Et comme si ce n'était pas assez, un couteau portant des traces de sang avait été trouvé dans le van. Et enfin, les traces de pneus laissées par le meurtrier sur le dernier lieu du crime correspondaient aux pneus du van de Suff. (à suivre...)