Succès La mise en fonction de ce terminal, d?une capacité de 200 000 unités par an, est un résultat probant dans le domaine du transport maritime. Le colloque international sur la «conteneurisation», organisé par l?entreprise de gestion du port de Béjaïa à l?université Abderrahmane-Mira, qui a pris fin dimanche soir, a permis de faire un examen exhaustif de ce mode de conditionnement, devenu un élément majeur du trafic maritime mondial. Selon les participants à ce colloque, l?unique solution qui s?offre aux pays émergents reste incontestablement l?adaptation aux normes en vigueur, qu?il s?agisse d?investissements, de management des ports, de l?organisation des acteurs qui y gravitent. En Algérie, en dépit des efforts consentis dans le cadre de la politique de modernisation du port de Béjaïa, le retard relatif à ce type de transport reste patent et ce, pour de multiples raisons dont la plus significative est, selon Amar Rachedi, expert et directeur du cabinet d?études Inecor (Paris), liée à l?approche erronée établie dans les années 1980 sur la rentabilité de ce type d?activité. L?idée courante alors était qu?un terminal à conteneur ne pouvait être viable que si ses capacités de traitement allaient au-delà de 100 000 unités/an. L?expérience a confirmé la viabilité économique des terminaux de 60 000 unités, selon ce responsable. La conséquence étant que cette hésitation, poursuit Amar Rachedi, s?est traduite par un manque d?investissement dans le renouvellement des équipements et le maintien d?une gestion et d?une organisation qui ont vite montré leurs limites. Au demeurant, ce constat a été nettement souligné par le ministre des Transports, Mohamed Maghlaoui, à l?ouverture du colloque. Celui-ci a estimé que cette situation a généré des goulots d?étranglement très coûteux. Plusieurs intervenants ont relevé, dans cet ordre d?idées, d?autres facteurs dont l?influence sur la promotion des ports est réelle. C?est aussi le cas pour les efforts de mise à niveau et de modernisation, a-t-on fait remarquer. Désormais, le développement du trafic conteneur est un impératif et sa relance obéit à des transformations radicales, dont la plus importante reste liée à la ressource humaine dont le développement appelle prioritairement à une rupture avec le mental et les réflexes de la gestion antérieure, selon J. M. Soler, membre du conseil d?administration du port de Barcelone. Malgré des hésitations à l?amorce d?un processus de privatisation engagé en 1986, ses infrastructures portuaires affichent une «croissance insolente», selon des intervenants.