Résumé de la 8e partie Lors du procès, l?élément le plus déterminant contre Suff fut le témoignage d'un scientifique criminologue. Il fallut aux jurés moins de quatre heures de délibérations pour conclure à la culpabilité de Suff pour douze des treize meurtres dont il était accusé, ainsi que d'une tentative de meurtre. Suff écrasa une larme lorsqu'on lut le verdict. C'était la première fois qu'il montrait une quelconque émotion depuis le début de son procès. Le 17 août 1995, le jury condamna William Suff à la peine de mort. Après quelques années de silence, Suff décida d'écrire un livre sur sa vie et de raconter SA version des faits. En juin 1997, son avocat (et meilleur ami, et écrivain) Brian Alan Lane fit publier : Cat and Mouse : mind games with a serial killer, un livre qui contient des écrits de Suff, des poèmes et certaines de ses recettes, mais parle finalement peu de ses crimes. Suff était, comme de nombreux tueurs en série, le parfait Docteur Jekyll et Mister Hyde. Il était employé dans un magasin gouvernemental et livrait du papier à l'unité spéciale qui enquêtait sur ses meurtres ! Il aimait se faire passer pour un officier de police et cuisinait un chili «spécial» lors des pique-niques organisés par le bureau. La rumeur dit d'ailleurs qu'il ajoutait de la chair humaine à ce chili, qui a remporté plusieurs prix dans les concours locaux... Il aimait les voitures et était volontaire dans le programme de covoiturage du comté. Ses voisins le décrivaient comme «un type agréable toujours prêt à aider les gens». Suff, grâce à son emploi, rencontra souvent les policiers qui enquêtaient sur les meurtres du «Tueur de Riverside». En fait, il gardait des boîtes à la vue de tous dans son magasin, qui contenaient les trophées qu'il avait pris à ses victimes, tels que bijoux et vêtements ! L'épouse de Suff découvrit, un jour, un porte-monnaie dans le van de son époux. Il lui expliqua que son patron le lui avait offert et elle ne chercha pas à en savoir davantage. Comme bien d'autres tueurs en série, Suff cherchait la célébrité, la gloire et la reconnaissance. Selon une prostituée qu'il a agressée, mais qui est parvenue à s'enfuir, il portait une boucle de ceinture sur laquelle son nom était gravé. Il avait également personnalisé ses plaques d'immatriculation avec son nom : «SUFF». On ne sait pas exactement quand Suff a commencé à tuer. Personne n'a pu déterminer s'il y avait eu un incident déclencheur qui aurait mené à son premier meurtre (déprime, colère, licenciement, rupture sentimentale...). Suff réagissait souvent aux reportages télévisés ou aux articles des journaux concernant ses meurtres. Il a tué une prostituée noire (Catherine McDonald), lorsqu'un profiler a suggéré que le tueur était blanc parce qu'il ne s'en prenait qu'à des femmes blanches. Il est possible que la haine de Suff pour les prostituées (et les femmes en général...) lui vienne de sa mère que son père accusait d'être une prostituée occasionnelle. Suff attend toujours son exécution.