Résultats n Sur les 471 250 candidats scolarisés postulant à l'accession en 1re année de l'enseignement secondaire (post-obligatoire), seulement 231 716 élèves, soit 49,17 % ont réussi leur passage. Ce qui donne seulement un écart de 3 points par rapport à l'année dernière. Et ceci sans prendre en considération le facteur démographique qui pourrait réduire cette hausse de trois points. En outre, si la wilaya de Djelfa a réalisé un taux de réussite très insuffisant en 2006, cette année ce sont 5 autres grandes wilayas qui ont enregistré une régression «très nette» dans le taux de réussite, à savoir la wilaya de Boumerdès avec (- 9,14 points), Blida avec (-5, 60 points), Constantine avec (-4,71 points), Ouargla avec (-6,08 points et Illizi avec (–5,60 points). Comme on le constate, ces résultats sont loin d'être satisfaisants. M. Khaldi qui les a annoncés hier lors d'une conférence de presse, a affirmé que son département veillerait à ce qu'il y ait des commissions d'enquête pour définir les raisons de cette régression et situer les responsabilités. Cette année a également été marquée par le recul des grandes métropoles comme Alger, Oran et Constantine qui, paradoxalement, ne figurent que parmi les dernières wilayas en matière de taux de réussite. A titre d'exemple, Alger n'est classée qu'à la 37e place. Abordant le manque d'effectif d'enseignants de langue française au niveau de plusieurs établissements et à travers plusieurs wilayas, le responsable du département de Benbouzid a reconnu que cette situation est due au nombre très insuffisant de licenciés en langue française. «Si vous connaissez des licenciés en français qui cherchent du travail envoyez-les-moi SVP !» a-t-il répondu à un journaliste qui l'interrogeait sur le sujet.Celui-ci a rétorqué «Mais monsieur, ce sont des licenciés qui ont déposé leurs dossiers au niveau de l'académie et qui attendent toujours !»Face à tout cela, le désarroi des associations des parents d'élèves et des syndicats qui ont déploré les taux de réussite aux différents examens en les qualifiant de «non satisfaisants», ne peut que s'expliquer. C'est le Syndicat national des travailleurs de l'éducation, lui-même, qui a tiré la sonnette d'alarme par le biais de son SG en parlant carrément de la nécessité d'une révision de la réforme du système éducatif en donnant plus de chance aux gens du métier pour apporter leur contribution quant à l'élaboration des programmes. Bac : Il y a eu tricherie l Lors de la conférence de presse tenue hier au siège du ministère de l'Education nationale, le secrétaire général du ministère a reconnu qu'il y a eu 134 cas de tricherie à l'épreuve de baccalauréat au niveau national. «Ces cas seront étudiés et des mesures très strictes seront prises à l'encontre des auteurs» a souligné M. Khaldi. «Il s'agit d'une exclusion durant 5 ans de l'examen du bac». Cependant, le bras droit de Benbouzid, a déploré que certains journaux aient fait dans le «sensationnel» parlant d'une «vague» de fraude et de tricherie, mais aussi de cas d'agression «fictifs» contre les surveillants, en qualifiant ces informations de dénuées de tout fondement et qui portent préjudice au secteur de l'éducation.