Photo : APS Par Nabila Belbachir Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a honoré, hier, au palais du Peuple à Alger, les lauréats ayant décroché leur bac avec mention «très bien» et une moyenne supérieure à 16/20 et ceux aux besoins spécifiques pour l'année scolaire 2008-2009. La cérémonie s'est déroulée en présence de hauts responsables de l'Etat, de membres du gouvernement, ainsi que des parents de lauréats. Ces derniers, ainsi que ceux des examens de fin du cycle primaire (ex-6e), du Brevet d'enseignement moyen (BEM) et du baccalauréat bénéficieront, selon Boubekeur Benbouzid, ministre de l'Education nationale d'un voyage à l'étranger aux frais de l'Etat et d'un ordinateur portable. A titre d'information, le nombre de candidats ayant décroché l'examen du baccalauréat, session juin 2009, s'élève à 134 981 bacheliers dont 110 759 scolarisés, sur un total de 245 929 candidats présents à cette épreuve. Les filles se sont taillé la part du lion avec un taux de réussite de 57,82%, soit 64 042 bachelières contre 46 717 garçons, soit 42,18 %. Le taux de réussite chez la catégorie des candidats libres, au niveau national, a atteint 19,76 % (23 960 bacheliers) soit moins trois points par rapport à l'année précédente (22,84%). Cette année, contrairement aux attentes de Benbouzid, le taux national de réussite est de 45,05%. Un taux en régression par rapport à l'année précédente où celui-ci avait atteint 53,19. Commentant ce recul, le secrétaire général du ministère de l'Education nationale, M. Boubekeur Khaldi l'a imputé au «niveau» des élèves qui, cette année, sont la dernière promotion de l'enseignement fondamental. En dépit de ce recul, le doyen de l'Education a qualifié les résultats enregistrés cette année de «bons et satisfaisants», au vu de la particularité du parcours scolaire de ces élèves. Se voulant être plus explicite, M. Khaldi a indiqué que 90% de cette promotion est composée d'élèves qui ont échoué à l'examen du BEM session 2005 et non admis en première année secondaire. Dans ce contexte, il a précisé que le département de Benbouzid «a autorisé tous ces élèves à refaire une classe spéciale de 9e année de l'ancien programme en 2005-2006 car ils ne pouvaient en aucun cas redoubler en 3e année moyenne du nouveau programme issu de la restructuration de l'enseignement moyen dont la durée est passée de 3 à 4 ans, sachant que la quasi totalité d'entre eux avaient largement dépassé l'âge de la scolarité obligatoire». Ces efforts, a fait savoir le secrétaire général de la tutelle ont été couronnés par la réussite de 132 000 élèves de cette catégorie au baccalauréat cette année. Cette catégorie d'élèves, a-t-il encore expliqué, a dû drainer durant les 3 années du cycle secondaire les redoublants de la 1re AS en 2006-2007, les redoublants de la 2e AS en 2007-2008 et les redoublants de la 3e AS de l'année scolaire 2008-2009. Et de poursuivre en indiquant que l'accompagnement de ces élèves par la tutelle depuis la rentrée scolaire 2005-2006 «en matière de remédiation pédagogique et de soutien scolaire leur a permis de combler les lacunes et de rattraper le retard accumulé». A ses yeux, ces élèves ont su saisir cette chance et aboutir, à travers ce taux de réussite très satisfaisant, à un résultat très appréciable pour «le rendement de notre système éducatif». Par ailleurs, en marge de cette cérémonie, le ministre a évoqué les dix 10 wilayas, dont Djelfa, Laghouat, M'sila et Annaba n'ayant pas enregistré un taux important de réussite, précisant qu'il s'agit-là de wilayas qu'il faut prendre en charge. Il a en outre promis de meilleurs taux pour l'année prochaine en soulignant que plus de 80% des élèves admis en troisième année secondaire dans la wilaya de Tizi Ouzou qui a enregistré le plus important taux de réussite à l'échelle nationale, avaient une moyenne de passage égale ou supérieure à 16/20, en signalant que «ce n'est pas fortuit» que cette wilaya, qui avait déjà occupé les premières places durant les dix dernières années, vienne en tête de liste cette année car c'est le résultat des efforts consentis et d'un bon encadrement. «Ce qui dénote que la réforme de l'éducation est en bonne voie», a affirmé Benbouzid.