Poursuite La police britannique a entamé, hier, une traque implacable des auteurs des attentats qui ont fait plus de 50 morts et 700 blessés jeudi à Londres. Le réseau terroriste Al-Qaîda a revendiqué, ce samedi, sur internet, les attentats meurtriers de Londres, dans un communiqué signé «Brigades Abou Hafs al-Masri - Division d'Europe», du nom d'un chef du réseau terroriste tué dans la guerre d'Afghanistan. «Un groupe de moudjahidine d'une division des Brigades Abou Hafs al-Masri a frappé coup sur coup dans la capitale infidèle, la capitale des Anglais, faisant des tués et des blessés», lit-on dans le communiqué dont l'authenticité ne peut être établie. Il s'agit de la deuxième revendication des attentats. Un groupe se réclamant d'Al-Qaîda et affirmant s'appeler «l'Organisation Al-Qaîda/Jihad en Europe» les avait revendiqués dans un communiqué mis en ligne sur un site internet islamiste et dont l'authenticité ne pouvait être établie non plus. Le patron de Scotland Yard, Ian Blair et le ministre des Affaires étrangères, Jack Straw ont affirmé que les quatre attentats ayant ensanglanté trois rames de métro et un bus en plein c?ur de Londres à l'heure de pointe, présentaient «toutes les caractéristiques d'Al-Qaîda». «Nous sommes au début d'une enquête très longue et complexe», a précisé le chef de la police. La coordination de ces attaques qui en 56 minutes ont semé terreur et désolation, montre qu'elles «ne peuvent pas avoir été le fait d'une seule personne», a estimé Ian Blair, en affirmant la «résolution implacable» de la police d'en arrêter les auteurs. En dépit de transports en commun encore largement perturbés ? certaines stations de métro resteront fermées pendant plusieurs semaines ? les Londoniens semblent déterminés à aller de l'avant. «Les terroristes ne changeront pas notre mode de vie», a ainsi déclaré la reine Elizabeth II, en rendant visite à des blessés au Royal London Hospital. Son fils le prince Charles s'est également rendu dans plusieurs hôpitaux avec son épouse Camilla, pour témoigner de sa compassion pour les blessés. Vendredi, une vingtaine de familles, selon la presse britannique, recherchaient toujours des proches disparus alors que des gerbes de fleurs étaient déposées à Tavistock Place, où l'autobus à impériale avait été soufflé par une bombe. Au total, 13 personnes ont été tuées dans ce bus, a précisé Ian Blair, revoyant à la hausse le précédent bilan de deux morts. En revanche, la police a semblé écarter l'hypothèse d'un kamikaze pour expliquer cet attentat. Ces attaques sont les plus graves jamais survenues en temps de paix au Royaume-Uni. Toute la journée, les forces de l'ordre ont continué à travailler dans les tunnels de métro où ont eu lieu les attentats, tentant d'en remonter les derniers corps déchiquetés. La police se voulait très présente et visible un peu partout dans Londres, notamment dans les quartiers où vit une communauté musulmane importante. De son côté, le Premier ministre Tony Blair est rentré à Londres, après la fin du sommet des pays du G8 à Gleneagles (Ecosse), et a immédiatement présidé une réunion d'urgence avec ses principaux ministres.