Il était impossible de dire hier le nombre exact des morts au moment où la police londonienne s'est engagée dans une quête qui va être longue. Toujours sous le choc, les Britanniques tentaient hier de faire face à l'adversité, se concentrant sur une traque qui s'annonce longue et difficile. Tirant un premier bilan du jeudi sanglant à Londres qui a fait plus de 50 morts (le chiffre officiel n'est toujours pas connu du fait de la difficulté à dégager les corps des décombres du métro) et 700 blessés, le premier ministre britannique Tony Blair, a dit hier que face à ce terrorisme la « sécurité ne peut être garantie à 100% », indiquant dans une déclaration à la BBC-Radio qu'«avec ce type de terrorisme, des mesures sécuritaires ne peuvent constituer la seule réponse», ajoutant: «Si des personnes veulent faire exploser des innocents dans le métro ou un bus, au hasard, et faire le maximum de morts et de destruction, (...) vous pouvez avoir toutes les mesures sécuritaires du monde, vous ne pourrez l'empêcher.» M.Blair, a ainsi estimé qu'«(...) au bout du compte, même si il faut prendre les mesures nécessaires, il faut aussi s'attaquer aux questions profondes soulevées par le terrorisme pour tenter de se débarrasser de cette terrible perversion de la vraie foi de l'islam». Le Premier ministre britannique admet par ailleurs: «Ce que nous savons maintenant et que nous ne savions pas auparavant, c'est que quand il y a de l'extrémisme, du fanatisme, ou une pauvreté écoeurante et extrême sur un continent, les conséquences ne restent pas confinées à ce continent (...). Elles se répandent à travers le monde.» La police italienne a annoncé samedi avoir arrêté 142 personnes lors d'un vaste coup de filet opéré en Lombardie, dans le nord du pays dans les deux jours qui ont suivi les attentats de Londres. L'opération, à laquelle ont participé 2000 carabiniers, a commencé à Milan et autour de la ville jeudi, peu après les attentats de Londres revendiqués par le mouvement islamiste Al Qaîda. Parmi les personnes arrêtées figurent 83 immigrants illégaux. Des procédures d'expulsion ont été engagées contre 52 d'ente eux.