Politique Une délégation israélienne doit demander, ce soir, à Washington, une aide spéciale de 2,2 milliards de dollars pour se désengager de Gaza. Israël comptait initialement sur une assistance exceptionnelle de 500 millions de dollars liée au plan de désengagement, mais des responsables de l'ambassade d'Israël, cités par la radio, ont indiqué que les Américains ont laissé entendre qu'ils étaient enclins à la générosité. Les Etats-Unis octroient, chaque année, une enveloppe de près de trois milliards de dollars au titre de l'assistance économique et militaire. L'aide exceptionnelle demandée par Israël devra obtenir le feu vert du Congrès américain. Celle-ci pourrait être octroyée en partie sous forme de dons et en partie sous forme de prêts avantageux à long terme. Elle doit couvrir le coût du désengagement, la réinstallation en Israël des bases de l'armée israélienne dans la bande de Gaza, et le renforcement du dispositif de sécurité à la frontière israélo-égyptienne. Cette aide exceptionnelle serait aussi affectée au développement des régions peu peuplées de Galilée (nord) et du désert du Néguev (sud). Selon son plan de désengagement, Israël doit quitter cet été la bande de Gaza et évacuer les quelque 8 000 colons des 21 implantations de la région et quatre autres isolées dans le nord de la Cisjordanie. Toujours de même source, une autre délégation israélienne, conduite par le général de réserve Herzl Bodinger, envoyé spécial du ministre de la Défense, Shaoul Mofaz, doit, de son côté, finaliser cette semaine avec les responsables du Pentagone un accord assurant la transparence de ses ventes d'armes. Cet accord devrait clore une crise entre les deux pays, consécutive au mécontentement exprimé par Washington à propos de la vente de drones de combat israéliens de type Harpy à la Chine. Selon le quotidien Haaretz, les deux pays devraient stipuler qu'ils se considèrent comme des «partenaires stratégiques» qui doivent prendre en compte leurs intérêts réciproques concernant les ventes de technologie militaire.