Avancée L'enquête a rapidement progressé au lendemain de six perquisitions effectuées, à Leeds (nord), dans des «locaux d'habitation», hier soir, à Aylesbury, sans donner lieu à aucune arrestation. Cependant, cette perquisition permettra aux policiers de «démasquer» le cinquième terroriste, présenté par les enquêteurs comme le cerveau du groupe. L'homme, un Britannique d'origine pakistanaise comme les autres suspects, serait arrivé dans un port britannique, il y a un mois et aurait quitté le pays à la veille des attaques qui ont fait 52 morts et 700 blessés. Des «sources proches des services de sécurité» pensent qu'il est lié à de précédents attentats et qu'il est en contact avec des militants du réseau Al-Qaîda aux Etats-Unis. Les enquêteurs, toujours selon le Times, étaient, hier soir, sur la trace d'autres membres possibles de la cellule. Le premier aurait été repéré par la vidéo-surveillance de la gare de Luton, où les présumés terroristes se sont retrouvés le 7 juillet au matin, avant les attentats. Le Financial Times, de son côté, croit savoir que la police a distribué dans ses rangs la photo d'au moins un suspect. Deux autres personnes seraient recherchées pour avoir apporté leur soutien logistique à ceux qui transportaient les bombes. «Nous savons quand sont nés et quand sont morts les poseurs de bombe, et nous pensons qu'ils ont tous des profils similaires», a déclaré une source proche de l'enquête au quotidien des affaires : «Mais l'enquête consiste à créer des cercles concentriques autour d'eux, en essayant de voir la plus grande organisation». Scotland Yard souhaite enfin retrouver la trace d'un universitaire égyptien, maître de conférences en chimie à l'université de Leeds, et dont l'appartement a été perquisitionné mardi dans cette ville. A en croire le quotidien, des explosifs ont été retrouvés dans son logement. Le quotidien populaire The Sun a nommé, de son côté, l'universitaire comme étant Magdi El-Nashar, 33 ans et affirme qu'il aurait regagné l'Egypte peu avant les attentats. Le ministre de l'Intérieur, Charles Clarke, a déclaré : «Les fantassins qui ont fait ça ne sont qu'un élément d'une organisation qui sème le désordre dans notre société. Nous devons nous attaquer aux gens qui dirigent, organisent et manipulent ces gens. Et, bien sûr, c'est là-dessus que l'enquête se porte en ce moment».