Les explosifs utilisés pour commettre les attentats de Londres étaient-ils d'origine militaire comme le laissaient supposer les autorités ? Rien n'est moins sûr, selon la BBC, qui cite des sources proches de l'enquête. Selon la radio, l'explosif retrouvé dans la maison de l'un des kamikazes de Londres, à Leeds, dans le Yorkshire Ouest au nord de l'Angleterre, est artisanal et pourrait être fabriqué à partir de produits librement accessibles dans le commerce. Trois des quatre auteurs des attentats du «7/7» habitant à Leeds ou dans sa banlieue, la radio en déduit que c'est bien un type artisanal d'explosif qui aurait été utilisé. Il pourrait s'agir du même type d'explosif que celui utilisé dans d'autres attentats attribués à la mouvance Al-Qaîda, et notamment par Richard Reid, «l'homme aux chaussures piégées» du vol Paris-Miami. Scotland Yard a refusé de commenter cette information qui va à l'encontre de la thèse avancée jusqu'alors. Au début de l'enquête, Brian Paddick, numéro 3 de Scotland Yard, avait affirmé que l'explosif utilisé par les terroristes lors des quatre attentats qui ont visé trois rames de métro et un bus à deux niveaux londoniens était «un explosif de forte puissance», excluant a priori la thèse d'un produit fabriqué artisanalement. «Tout ce que nous disons, c'est qu'il s'agit d'un explosif de forte puissance, ce qui suggère qu'il ne s'agit pas d'un engin artisanal», avait précisé Brian Paddick. La quasi-totalité de la presse britannique avait, jusque-là, adopté la thèse de l'explosif d'origine militaire, peut-être produit dans les pays de l'ex-bloc soviétique. La thèse d'un produit venu des Balkans et notamment de Bosnie a également été évoquée.