Le secteur qui accuse, de l?avis même des responsables, un recul de plusieurs années, a un double défi à relever : combler le grand déficit et se conformer aux normes internationales. D?où l?intérêt des mesures incitatives pour les investisseurs. Le tourisme a connu une nette régression ces quinze dernières années. Hormis la situation sécuritaire qui a prévalu, le recul du tourisme dans notre pays est également dû à l?absence de structures d?accueil répondant aux normes internationales. Autrement dit, le tourisme, dans notre pays, est loin d?être au diapason des standards internationaux. La reconnaissance du ministre quant à cet état de fait est on ne peut plus explicite. D?où, souligne-t-il, la nécessité de mettre le paquet sur le volet formation pour avoir «un capital humain de niveau et capable d?assurer l?amélioration des prestations.» Les objectifs fondamentaux que les pouvoirs publics se sont assignés pour le développement du secteur ne semblent pas encore atteints. Car, selon le ministre, sur 82 000 lits dont dispose actuellement l?Algérie, 10 000 seulement sont conformes aux normes internationales. «Ce qui est en dessous du niveau des diverses potentialités touristiques que recèle le pays», estime le premier responsable du tourisme. En outre, la perspective de réaliser 150 000 lits supplémentaires durant les dix prochaines années semble être une tâche rude, et ce tant que le secteur demeure «confronté à la contrainte majeure de l?insuffisance de l?offre comparativement à l?envergure de la demande». Pour aboutir, il faudrait d?abord tracer un schéma national d?aménagement touristique, avance M. Moussa. Celui-ci doit être en adéquation avec le schéma d?aménagement du territoire qui, lui, est en cours de réalisation. L?on constate donc que l?on n?est pas près de voir le bout du tunnel. Une banque de données qui s?est avérée indispensable aux pouvoirs publics, leur permettrait de préciser les décisions d?affectation relatives à la qualification des Zones d?expansion touristique (les ZET). C?est-à-dire arriver à définir un statut pour une ZET et être en mesure de juger de l?éligibilité ou non d?un projet touristique affecté dans telle ou telle ZET. Il faut savoir qu?à cet égard, l?acquisition, l?aménagement, la promotion, la rétrocession ou la location aux investisseurs des terrains situés dans les ZET et sites touristiques destinés à la réalisation d?infrastructures touristiques sont confiés à l?Agence nationale de développement du tourisme (Andt). Mais cette dernière, avec l?Office national du tourisme (ONT), n?est pas encore dotée de textes réglementaires selon la loi relative au développement durable. C?est dire que tout l?arsenal juridique, notamment les textes spécifiques au plan d?études d?aménagement touristique, ne sont, en fait, qu?en cours de préparation. Enfin, il y a lieu de noter la nécessité des pouvoirs publics de vouloir fédérer les 600 agences de voyage dans «une logique d?intérêt national qui est la promotion de l?image de l?Algérie».