L'opération sera lancée dans les prochaines semaines par le ministère du Tourisme. Professionnalisme et respect des normes internationales sont les principaux critères. Hôtels, villages de vacances, résidences touristiques et terrains de camping sont appelés à connaître un nouveau classement dans les prochaines semaines. Le reclassement dans une catégorie supérieure ou le déclassement dans une catégorie inférieure est le “verdict” qui sera prononcé par une commission à l'issue de contrôle et d'inspection sur le terrain. La commission nationale de classement en catégories des établissements hôteliers a été installée officiellement, hier, par le ministre du Tourisme et de l'Artisanat. Comme l'indique son nom, la nouvelle structure est donc chargée de se prononcer sur les demandes de classement de ces établissements, conformément à des normes définies dans le décret exécutif du 11 juin 2000. Professionnalisme et conformité aux conditions et normes internationales sont les principaux critères de classement. “Tout est écrit noir sur blanc. Nous ne ferons qu'appliquer les lois en notre qualité de premier responsable du secteur”, précise d'emblée le ministre du Tourisme. Et de préciser plus loin que les opérations d'inspection lancées par son département ont révélé que les apparences sont souvent trompeuses. “Des irrégularités énormes ont été constatées dans des établissements hôteliers de renom. Ceci contrairement à ceux du secteur public où nous avons relevé la conformité aux normes et de meilleures prestations”, s'enorgueillit M. Kara. Composée du directeur chargé des activités hôtelières au ministère, d'un représentant des départements du Commerce, de l'Intérieur, de la Santé, de la fédération du secteur et du DG de l'établissement national des études touristiques, la commission doit se prononcer sur la demande de classement dans un délai de quarante-huit jours. Cet avis est prononcé sur la base de dossiers et autres documents, notamment le dossier technique de l'établissement et le rapport d'inspection. La structure se réunit sur convocation de son président au moins quatre fois par an, et les convocations sont adressées aux membres au moins quinze jours avant. Au-delà de trois absences, le président de la commission peut demander à l'organisme le remplacement de son représentant. La présence de tous les membres est importante car les délibérations sont adoptées à la majorité et ne peuvent avoir lieu sans la participation des deux tiers de ses membres. Après avis de la commission nationale, le classement est prononcé par le ministère du Tourisme par arrêté. Dans son allocution, le ministre du secteur a estimé que “la situation actuelle du pays est devenue favorable au démarrage effectif de l'activité touristique sur laquelle mise le gouvernement pour augmenter ses recettes extérieures”. La nouvelle vision des autorités, ajoute M. Kara, implique la modernisation du parc hôtelier en vue de faire face au flux touristique attendu. Le premier responsable du tourisme semble optimiste et prédit déjà une bonne saison estivale. “Le tourisme en Algérie a connu un grand épanouissement”, estime l'orateur qui en veut pour preuve l'augmentation du nombre d'estivants en 2004 de 11,39% par rapport à l'année précédente. Le pays a également accueilli plus de touristes étrangers en 2004. Le ministre avance une augmentation de 5,78%. Un épanouissement qui s'explique, selon lui, par l'amélioration de la situation sécuritaire et de l'image de l'Algérie à l'extérieur ainsi que le programme d'activités élaboré par son département. M. B.