Résumé de la 9e partie Sofiane se laisse aller à des confidences : Fatiha écoute ce curieux directeur qui a tout pour être heureux, mais qui ne semble pas l?être. Le séjour à Paris tire à sa fin. Le retour est prévu pour le lendemain matin. On a beaucoup travaillé et Sofiane a accordé l?après-midi à ses collaborateurs et à Fatiha pour faire leurs emplettes. Fatiha rentre la première, range ses affaires et descend au restaurant. Sofiane la rejoint peu après. ? Alors, demande Sofiane, tu as fait des achats intéressants ? ? Oui, dit-elle. Ils ont sympathisé au cours de ce séjour et Sofiane s?est mis à la tutoyer. Il a exigé qu?elle en fasse autant, mais elle a refusé. ? Impossible, a-t-elle dit, vous êtes mon patron ! Il n?a pas arrêté de lui faire des confidences, de lui parler de sa terrible femme qui, selon lui, le persécute. Mais à aucun moment il ne lui a dit qu?il lui doit sa position et sa fortune. Les collaborateurs arrivent, on dîne puis chacun va dans sa chambre. On doit se lever tôt pour le départ. Dans son lit, Fatiha pense à ce qu?elle vient de vivre. Son patron s?est rapproché d?elle et ils sont presque devenus amis. Bien sûr, elle n?est pas dupe sur le sens de cette relation qui s?est tissée entre elle et «M. Sofiane»: l?homme s?est rapproché d?elle, pour fuir sa femme qui le persécute ! Elle n?est pas moins fière de servir de confidente à ce grand homme, qui l?impressionne beaucoup par son port et son élégance. Elle dort profondément quand elle se réveille, en sursaut. Il lui semble avoir entendu frapper à sa porte. Elle tend l?oreille, mais elle n?entend rien. C?était sans doute dans son rêve. Elle va se rendormir quand elle entend de nouveau des coups. Cette fois-ci, elle n?a pas rêvé. Elle se lève et se rapproche de la porte. Peut-être, se dit-elle, est-on en train de frapper à la porte à côté. Deux petits coups retentissent encore. Elle s?apprête à demander qui frappe quand elle entend la voix étouffée de Sofiane. ? Fatiha, c?est moi ! Son c?ur se met à battre la chamade. ? Je t?en prie, ouvre-moi? Elle se colle à la porte, tremblant de peur, mais elle n?ouvre pas ! ? Je me sens si seul, continue la voix, je t?en prie ! Il y a un grand silence, puis la voix supplie de nouveau. ? Je suis si malheureux, s?il te plaît ! Il lui semble même entendre comme un sanglot étouffé. Sa main arrive au verrou, mais elle tremble trop pour le tourner. Elle reste l?oreille collée à la porte. Elle perçoit le souffle saccadé de Sofiane, puis elle entend un bruit de pas qui s?éloigne et c?est de nouveau le silence. Elle retourne dans son lit et se met à pleurer doucement. Le lendemain, elle appréhende le moment où elle reverra Sofiane, mais lui lance un «bonjour» retentissant, comme si rien ne s?était passé.