Violences La mort d'un couple d'Israéliens et de leurs agresseurs palestiniens, dans la nuit de samedi à dimanche, a ravivé les hostilités. Deux activistes palestiniens ont tué un couple d'Israéliens près de Kissoufim, le principal point de passage pour les colons de la bande de Gaza entre ce territoire et Israël. L'un de ces Palestiniens a été ensuite tué par des tirs de gardes chargés de la protection de colonies israéliennes voisines, tandis que le deuxième était abattu lors d'opérations de recherches menées par des soldats, a indiqué un porte-parole militaire. Ces deux Palestiniens avaient ouvert le feu sur un convoi de voitures transportant des civils israéliens venus rendre visite à des colons de la bande de Gaza. Le couple tué venait de Jérusalem, tandis que cinq autres Israéliens ont été blessés par les tirs palestiniens. L'attaque a été revendiquée conjointement à Gaza par la branche armée du Jihad islamique, les Brigades Al-Qods, ainsi que par les Brigades des martyrs d'Al-Aqsa, liées au Fatah, le mouvement du dirigeant Mahmoud Abbas et les Comités de résistance populaire, formés d'anciens activistes du Fatah. Un porte-parole de l'armée a annoncé qu'à la suite de cet attentat, l'armée avait coupé la bande de Gaza en deux en empêchant les automobilistes palestiniens de circuler entre les parties nord et sud de ce territoire. La semaine dernière, Israël avait menacé de lancer une opération d'envergure dans la bande de Gaza et déployé des renforts de blindés près de l'entrée du territoire en vue de faire cesser les tirs de roquettes vers le sud d'Israël. Le Premier ministre Ariel Sharon a, pour sa part, réaffirmé en Conseil des ministres qu'Israël «ne permettra pas des attaques pendant et après le retrait». «Nous allons utiliser des répliques d'un type nouveau», a ajouté M. Sharon cité par la radio publique, sans préciser la nature de ces «répliques». Le vice-Premier ministre Shimon Peres a rejeté un éventuel report du retrait à la suite de cet attentat. «Il ne faut pas permettre aux extrémistes palestiniens de déterminer le calendrier», a souligné M. Peres. L'attaque meurtrière s'est produite à l'heure même où la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice achevait une tournée de trois jours en Israël et dans les territoires palestiniens destinée à empêcher une escalade des violences avant le retrait de Gaza.