Le Kazakh Alexandre Vinokourov a conclu le Tour de France cycliste sur un dernier coup d'éclat pour remporter, hier à Paris, une victoire inattendue au nez et à la barbe des sprinteurs. Lutteur inlassable, «Vino» a enlevé l'étape des Champs-Elysées, peut-être la plus convoitée dans le peloton, en montrant son sens de l'anticipation et sa force athlétique. Bradley McGee, sorti avant lui dans les deux derniers kilomètres, s'est incliné face au champion du Kazakhstan, parfaitement maître de ses nerfs pour laisser l'Australien lancer le sprint malgré la proximité du peloton. Très ému après l'arrivée, «Vino» a évoqué le souvenir de son ami Andrei Kivilev, décédé en mars 2003 d'une chute survenue pendant Paris-Nice. «J'y ai pensé beaucoup aussi à Saint-Etienne», a déclaré le Kazakh, qui s'était classé samedi troisième du contre-la-montre, dont le parcours passait devant la stèle rappelant le souvenir de Kivilev. En partance de l'équipe T-Mobile, «Vino» (31 ans) a été contacté par plusieurs formations, notamment Crédit Agricole.