Ambiance Il n?est pas encore 9h en cette matinée d?été et déjà le guichet de la station thermale de Hammam Righa est pris d?assaut par une foule composée en majorité de personnes du 3e âge. Hommes et femmes se bousculent «doucement» pour avoir le billet d?accès aux bains. Venus pour la plupart en famille, les visiteurs semblent être des habitués des lieux. En effet, une fois le billet en main, ils se dirigent droit vers les bains sans demander le moindre renseignement aux employés du complexe, facilement repérables avec leurs chemises bleues pour les uns et leurs blouses blanches pour les autres. Soudain, un petit enfant se met à pleurer à chaudes larmes, attirant tous les regards sur lui. Une femme d?une quarantaine d?années, sa mère selon toute vraisemblance, tente de le calmer, mais peine perdue. Quelques minutes plus tard, un homme, un quinquagénaire, s?en prend à la vieille femme qui l?accompagne pour on ne sait quelle raison ! Pour autant, ces scènes n?altèrent en rien l?ambiance bon enfant qui règne à Hammam Righa. «Pour tout vous dire, on se sent très bien ici, le personnel du complexe est aux petits soins avec nous. Néanmoins, il y a un manque de moyens qu?il faudra combler», dira ammi Mohamed, 78 ans, venu d?Alger pour une cure de 21 jours, en partie prise en charge par la Cnas. Comme ammi Mohamed, nombreux sont les affiliés à la Cnas à séjourner à Hammam Righa pour des soins. Depuis le mois de mars, un groupe de 100 personnes arrive ici tous les 20 jours. La station est également et régulièrement visitée par les amateurs des eaux thermales. Ammi Ahmed est de ceux-là. Résidant à Boumerdès, ce septuagénaire vient ici à la moindre occasion. «Dès qu?on constitue un bon groupe, on loue un bus pour nous ramener ici comme c?est le cas aujourd?hui», dit-il non sans souligner : «Malheureusement, l?eau est trop chaude, on ne peut pas s?y baigner.» A peine ces mots prononcés qu?un homme bien costaud plonge dans la piscine collective déserte jusque-là. On apprendra plus tard que cet homme, la cinquantaine entamée, est un habitué des lieux : il réside à Boumedfâa, à une dizaine de kilomètres d?ici.