Finies les années de terreur qui interdisaient presque l?accès à cette merveilleuse région où l?âme et le corps trouvent repos et quiétude dans sa station thermale. Rattrapant le temps perdu, les férus de la nature et des eaux s?y bousculent au bonheur des habitants de la région. Après un virage, un autre et encore un autre ! Le chemin reliant la localité de Boumedfaâ à la station thermale de Hammam Righa ressemble à un scoubidou. Les automobilistes qui l?empruntent, doivent être sur leurs gardes au risque de provoquer l?irréparable. Heureusement pour eux que la visibilité est bonne. C?est que de part et d?autre de la chaussée, il n?existe pas d?arbres. Toujours est-il que Hammam Righa est à la fois paisible et calme. Rien n?indique, à première vue, qu?elle a vécu l?enfer durant la dernière décennie : aucune trace de destruction, présence «discrète» des services de sécurité? Mais ce n?est là qu?une impression car en discutant avec les habitants du coin, l?on se rend vite à l?évidence : Hammam Righa n?a pas été épargnée par le terrorisme. La station thermale, qui a fait la réputation de la localité, en a beaucoup pâti. Elle a été désertée par les visiteurs des années durant. Toutefois, les choses commencent à changer depuis quelques mois. Une affluence appréciable et en constante augmentation est, en effet, enregistrée, à la faveur de l?amélioration de la situation sécuritaire dans la région. Selon des statistiques des services du tourisme de la wilaya de Aïn Defla,130 610 personnes, dont 49 927 pour suivre des soins, ont séjourné à Hammam Righa en 2004. Cela sans compter les centaines de visiteurs qui viennent y passer la journée, durant les vacances notamment. Il faut dire que l?endroit est paradisiaque avec toute la flore qui l?entoure et les paysages qu?il offre. De nombreuses familles y viennent d?ailleurs pique-niquer. Comme quoi, Hammam Righa n?est pas seulement une simple station thermale fréquentée seulement par des personnes souffrantes. Selon diverses sources, de plus en plus de vacanciers optent pour Hammam Righa. «Je connais un habitant de Ghardaïa qui passe, en famille, les trois mois de l?été ici depuis quelques années. Il y a aussi des gens de Bou Saâda qui sont devenus des habitués de la station», révèle un responsable de l?EGT qui gère la station thermale. En définitive, Hammam Righa est pour les habitants des régions de Aïn Defla, Chlef, Djelfa?ce que Bouchaoui est pour les Algérois : le poumon.