Consignes «Evitez impérativement d?acquérir des denrées alimentaires périssables vendues sur la voie publique et exposées en plein air» et «faites attention à la rupture de la chaîne de froid en achetant des denrées alimentaires périssables réfrigérées ou congelées». Sept millions d?abonnés à la téléphonie mobile sont censés avoir reçu ces SMS, envoyés depuis quelque temps sur les différents réseaux. «Il ne faut pas acheter les produits périssables vendus sur la voie publique, les volailles abattues doivent être vendues éviscérées. Dans ces cas-là, on n'a pas besoin de contrôle, le citoyen sait de lui-même qu'il ne doit pas acheter ces produits», a relevé le directeur de la qualité et de la consommation, à la Chaîne II, ce matin. Il ajoutera : «Le contrôle est régi par des lois et réglementé par décret. On ne peut contrôler comme on veut. La loi dit que le contrôle est effectué auprès des commerçants établis. La vente sur la voie publique n?est pas un commerce. Ces gens occupent la voie publique illégalement. C?est à la force publique d?intervenir pour les chasser de ces lieux où ils sévissent, il faut le dire. Il est évident aussi que nos services de contrôle, lorsqu?ils voient qu?il y a sur la voie publique des produits qui peuvent porter atteinte à la santé ou à la sécurité du consommateur, interviennent. Ils se font accompagner des services de sécurité.» Il n?est pas normal que des produits périssables, dont la date de péremption arrive à terme, soient vendus à des prix accessibles, or «les poursuites judiciaires ne sont prévues que dans le cas où il s?agirait d?un commerçant. Quand quelqu?un n?a pas de registre du commerce, qui n?est pas établi, comment peut-on engager la poursuite judiciaire. Tout ce que nous pouvons faire, c?est de confisquer le produit», a fait remarquer M. Acheli. Comment protéger donc le consommateur ? «Le consommateur est protégé dans la mesure où les commerces légaux et normaux sont surveillés continuellement. Sur la voie publique, ce ne sont pas des commerces, c?est du trafic, c?est de la contrebande. Ce sont des commerces informels, c?est au consommateur de faire attention et de ne pas acheter les produits sur les trottoirs», a répondu l?invité de la radio qui poursuit : «Les services de contrôle sont routiniers pour détecter les produits congelés puis recongelés. Il y a des moyens pour cela, mais cela reste insuffisant. On ne peut couvrir tous les marchés du pays, c?est impossible. Ce sont des opérations de sondage qui se font. Les agents agissent selon un programme, selon un processus particulier. Il arrive parfois qu?un produit congelé et recongelé reste dans le commerce. C?est au consommateur de faire attention à ce qu?il achète et de vérifier les produits.» Il est à souligner que 5 404 intoxications alimentaires sont enregistrées annuellement et que seuls 750 agents de contrôle agissent sur le terrain à travers tout le territoire national, au niveau des 962 000 commerçants légaux.