Résumé de la 2e partie Ne supportant plus la présence envahissante de son cousin, Mouloud décide de le pousser à partir et demande à sa femme de changer d?attitude envers lui. «Ah non ! Je ne peux pas ! C?est mon frère ! D?ailleurs, il ne vient que le soir... Il ne me dérange pas du tout. Cesse donc tes jérémiades Mouloud, tu n?es jamais content. D?ailleurs, ajoute-t-elle, il m?a demandé de lui trouver une épouse parmi les jeunes filles de nos connaissances ; il est si seul, le pauvre.» Devant un tel argument, Mouloud se tait et prend son mal en patience. Il devient même gai à son tour, demandant fréquemment à Fatiha, quand ils sont enfin seuls : «Alors, tu lui as trouvé une «aâroussa» ? ? Je cherche, je cherche il est exigeant. Et puis un homme comme lui n?accepte pas n?importe qui. J?ai demandé à mon amie Zineb de m?aider à trouver cette perle rare. ? Une femme est une femme, conclut, invariablement, Mouloud, pourvu qu?elle soit «fahla» et fille de famille.» Et le temps passe. Un soir, en rentrant du travail, Mouloud trouve Zineb chez lui, en train de siroter un café en papotant avec sa femme. Selon son habitude, il salue sobrement et s?assied dans la petite cuisine où Fatiha vient lui servir un café, avant de retourner auprès de la visiteuse. «Tu es trop exigeante, Fatiha khti ! entend-il Zineb s?exclamer d?une voix haute... Que veux-tu de plus ? Elle est belle, bien élevée, diplômée, fille de bonne famille, tu connais ses parents... Que te faut-il de plus ?» Un silence et la voix de Fatiha, câline, retentit, «Zineb, ma s?ur ! on raconte que sa mère est autoritaire et mon frère est seul, sa famille habite loin d?ici... Il sera seul devant une belle-mère. ? Quoi ? Fatima est douce et gentille, tout le monde te le dira... D?ailleurs ce n?est pas elle qu?il va épouser c?est sa fille... Non... j?ai l?impression que tu n?as pas vraiment l?intention de lui trouver une femme, Fatiha !» Ces paroles dites sur un ton enjoué parviennent aux oreilles de Mouloud et le laissent perplexe. «Pourquoi ne vas-tu pas au bled chez ta famille qui se chargera de lui trouver une femme ? Ce ne sont pas les belles filles qui manquent là-bas ! hasarde-t-il un jour, en présence de Fatiha. ? Non, répond vivement sa femme, comme si la question la concernait personnellement ! Non... il te faut une femme de la ville, khouya Rabia ! Je chercherai partout et je te trouverai celle qui te conviendra. ? Es-tu sûre qu?elle n?existe pas encore dans notre entourage ?» répond Rabia. Cette question, qui semble à double sens pour le mari, lui met la puce à l?oreille, en voyant sa femme rougir brusquement. «Non, pense-t-il, naâl echitane ! C?est son frère de lait, son demi-frère. C?est impossible, je m?égare !» Et il chasse cette idée insidieuse qui lui a traversé l?esprit, l?espace d?un moment. (à suivre...)