Résumé de la 6e partie Fatiha plaît aux femmes qui sont venues demander sa main, mais le prétendant lui-même doit la voir? Sa mère a téléphoné pour dire que le jeudi suivant elle serait absente ; on lui a répondu que le prétendant passera voir Fatiha à son travail. ? On ne t?a pas dit quand ? demande la jeune femme angoissée. ? Non, mais attends-toi à ce qu?il passe ces jours-ci ! ? Mais on ne se connaît pas ! ? Sa mère et sa s?ur vont lui faire ton portrait ! Voilà qui est embarrassant ! Mais Fatiha est mise devant le fait accompli : elle doit s?attendre à être abordée à tout moment par un homme qui lui dira : «Je suis le prétendant qui?». Elle sort justement du bureau et elle regarde autour d?elle pour voir s?il n?y a pas d?homme qui vient vers elle avec l?intention de lui parler. Personne ne s?intéresse apparemment à elle et elle s?apprête à traverser quand un homme d?un certain âge approche. ? Mademoiselle Fatiha ? ? Oui, dit-elle, apeurée. ? Je suis Tahar?. Tahar, c?est le nom du prétendant. Elle rougit aussitôt. L?homme, en souriant, lui tend la main. ? Je suis heureux de vous connaître, dit-il, si vous voulez m?accompagner? Elle le suit docilement jusqu?à une voiture stationnée non loin de là. ? Je vous propose de vous raccompagner chez vous, nous pourrons discuter un peu, en cours de route. Elle hésite un moment. Il s?en aperçoit. ? Vous pouvez me faire confiance, dit-il. La cousine de votre mère, khalti Ouardia, m?a dit que vous êtiez une fille de bonne famille et que vous n?accepterez pas d?accompagner un inconnu, mais vous pouvez me faire confiance, je ne suis pas un libertin? Elle monte sans rien dire dans la voiture. Il la regarde et sourit. ? Parfait, parfait? Ma mère et ma s?ur vous ont tout dit à mon propos, n?est-ce pas ? ? Oui, dit-elle, intimidée. ? Eh bien, on m?a parlé aussi de vous? Je crois que vous me convenez ! Il sourit encore. ? Vous savez, puisque vous avez plu à ma mère et à ma s?ur, vous m?avez plu aussi? Mais il fallait qu?on se voie ! C?est la règle, n?est-ce pas ? Elle dit encore «oui». Il va parler de choses et d?autres, poser aussi des questions à la jeune femme sur son travail, ses projets, ses loisirs. Elle répondra à chaque fois. ? Vous pouvez aussi m?interroger, dit-il, c?est tout à fait votre droit ! D?ailleurs, si je suis ici, c?est pour que chacun satisfasse sa curiosité, fasse plus ample connaissance avant de s?engager ! Et il finit par : ? Vous êtes d?accord, n?est-ce pas ? ? Oui, dit-elle. Mais elle ne pose aucune question. (à suivre...)