Plus que quelques semaines nous séparent de l'entrée en vigueur de l'accord qui ne manquera, certainement pas, d'avoir des répercussions sur notre économie et, par ricochet, sur notre société. Les uns l'applaudissent, les autres mettent en garde contre ses effets pervers, mais cet accord est signé et aucun retour en arrière n'est possible. Ainsi donc, le processus d?adoption de cet accord prend fin et il ne reste plus que quelques semaines pour son entrée en vigueur, prévue pour le 1er septembre prochain. Signé le 22 avril 2002 à Valence en Espagne à l'occasion de la Conférence des ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne, cet accord a pour objectifs de «fournir un cadre approprié au dialogue politique entre les parties afin de permettre le renforcement de leurs relations et de leur coopération dans tous les domaines qu?elles estimeront pertinents, de développer les échanges, d?assurer l?essor de relations économiques et sociales équilibrées entre les parties et fixer les conditions de la libéralisation progressive des échanges de biens, de services et de capitaux, de favoriser les échanges humains, notamment dans le cadre des procédures administratives, d?encourager l?intégration maghrébine en favorisant les échanges et la coopération au sein de l?ensemble maghrébin et entre celui-ci et la Communauté européenne et ses Etats membres et de promouvoir la coopération dans les domaines économique, social, culturel et financier». «Le respect des principes démocratiques et des droits fondamentaux de l?Homme, tels qu?énoncés dans la Déclaration universelle des droits de l?Homme» par les parties contractantes constitue, aussi, un élément essentiel de cet accord qui s?inscrit dans le cadre du partenariat euroméditerranéen issu de la Conférence de Barcelone qui s?est tenue les 27 et 28 novembre 1995. Ce partenariat s'adresse aux pays méditerranéens non-membres de l'Union européenne à l?image de l?Autorité palestinienne, de l?Egypte, d?Israël, de la Jordanie, du Liban, du Maroc, de la Syrie, de la Tunisie, de la Turquie et, bien sûr, de l?Algérie, et vise à «établir une zone de dialogue, d'échanges et de coopération qui garantisse la paix, la stabilité et la prospérité dans le Bassin méditerranéen». Cela dit, les négociations entre l?Algérie et l?Union européenne ont pris du temps pour aboutir. Entamées en 1997, elles ont vite été interrompues. Elles n?ont repris qu?en 2000, moins d?une année après l?élection présidentielle qui a porté Abdelaziz Bouteflika à la tête de l?Etat. Après 18 rounds, l?accord a été paraphé le 19 décembre 2001 à Bruxelles.