Contact n Une délégation a été dépêchée par l'Union africaine (UA) pour «discuter avec les nouvelles autorités mauritaniennes des modalités du retour à l'ordre constitutionnel». Elle sera reçue, ce mardi, par le président du «Conseil militaire pour la justice et la démocratie (CMJD)», le colonel Ely Ould Mohamed Vall. Aucune indication n'était disponible sur la durée de la visite de la délégation ni le nombre total de ses membres. Dans un communiqué publié lundi à Addis-Abeba, en Ethiopie, l'UA avait annoncé que la mission serait conduite par le ministre nigérian des Affaires étrangères, Oluyemi Adeniji, dont le pays assure la présidence en exercice de l'Union africaine. Le ministre sud-africain de la Sécurité, dont le pays préside le Conseil de paix et de sécurité, ainsi qu'un fonctionnaire de la commission de l'UA devaient aussi faire partie de la délégation, avait ajouté l'organisation panafricaine. L'UA a décidé, le 4 août, d'exclure provisoirement la Mauritanie de ses rangs jusqu'à ce que «l'ordre constitutionnel» revienne dans le pays. Lundi, les Etats-Unis ont exprimé leur soutien à la mission de l'UA, en renonçant à exiger le retour du président déchu comme ils l'avaient fait le jour du putsch. «Nous n'exigeons rien de plus que le rétablissement de l'ordre constitutionnel, des procédures constitutionnelles et des pratiques constitutionnelles, conformément aux critères internationaux», a déclaré un porte-parole du département d'Etat. Le président sénégalais a, de son côté, invité le CMJD à mettre en place les «bases d'une transition pacifique vers un régime civil, démocratique et tirant sa légitimité de la volonté populaire», lors d'un entretien téléphonique lundi matin avec le colonel Ely Ould Mohamed Vall, selon un communiqué de la présidence sénégalaise. De son côté, l'ancien président mauritanien renversé, Maaouiya Ould Taya, a appelé lundi «ses forces à intervenir pour rétablir l'ordre constitutionnel», a rapporté la chaîne de télévision Al-Arabiya. Le président déchu a donné «ordre à ses forces d'intervenir pour rétablir l'ordre constitutionnel et a promis de revenir très prochainement dans son pays», dans un entretien avec un journaliste de la chaîne satellitaire à Niamey, au Niger où il réside depuis le coup d'Etat. M. Taya a également fustigé les putschistes, les qualifiant de «criminels qui l'ont trahi» et qui ont «trompé le peuple».