Récit n C?est encore C. G. Jung qui cite, dans son livre Un Mythe moderne, l?apparition qui a effrayé, le 14 avril 1561, les paisibles citoyens de la ville de Nuremberg. Cette ville allemande est célèbre de nos jours pour avoir abrité, à la fin de la Seconde Guerre mondiale, le procès des nazis. Seconde ville de Bavière aujourd?hui, elle était déjà, au XVIe siècle, une cité prospère, peuplée d?artistes et de savants. La Gazette de Nuremberg rapporte que, ce jour-là, des boules de couleur rouge sang, bleuâtre ou noire ainsi que des disques circulaires sont apparus en grand nombre dans le voisinage du soleil. «Il y en avait environ trois dans la longueur, de temps en temps quatre dans un carré, beaucoup restaient isolées.» On lit encore dans La Gazette : «On vit deux grands tuyaux (peut-être trois) dans lesquels ? petits et grands tuyaux ? se trouvaient trois boules, également quatre ou plus. Tous ces éléments commencèrent à lutter les uns contre les autres.» Le «combat» a duré une heure, sous l??il effrayé de nombreux citoyens de la ville. «Alors, comme mentionné ci-dessus, du soleil et du ciel, ces boules sont tombées sur la terre et, comme si tout brûlait, avec une très grande vapeur, tout s?est consumé.» Jung n?hésite pas à rapprocher cette «vision» des observations modernes de soucoupes volantes : ainsi les tuyaux seraient, selon lui, analogues aux «vaisseaux-mères» des récits modernes, qui transportent, sur de grandes distances, les objets volants. Quant aux boules, il s?agit des soucoupes en question. Ce phénomène a suffisamment marqué la population de Nuremberg pour être consigné dans le journal local.