Danger n Ce complexe a été conçu pour faire face au phénomène de pollution et aux nuisances dues à l?absence totale de traitement des déchets solides urbains et industriels. Son arrêt a généré une accumulation considérable de déchets. Ce complexe, constitué de deux stations (l'une de compostage et l'autre d'épuration des eaux usées urbaines et industrielles) et d?une autre unité de compostage, s'étend sur une superficie de 3,7 ha. Il a été mis en service en 1989 et traite 100 tonnes par jour de compost. Cette unité, qui a cessé de fonctionner durant plusieurs années en raison de contraintes techniques et de défaillances constatées au niveau de certains équipements, assure le traitement des déchets des communes de Blida, Ouled Yaïch et Beni Mered. Cet arrêt a généré une accumulation considérable de déchets, souligne-t-on. En effet, cette unité croule sous une montagne d'ordures ménagères et de déchets non compostés devenant, aussi paradoxal que cela puisse paraître, une source de pollution et une menace sérieuse pour la santé de la population riveraine, surtout que les ordures ménagères sont caractérisées par une forte teneur (70%) en matières organiques. S'agissant de la station d'épuration des eaux usées urbaines et industrielles, celle-ci est venue à point nommé pour réduire les risques sanitaires engendrés par la stagnation ou l'écoulement des eaux polluées et, par conséquent, protéger la nappe phréatique. Il a été constaté, par ailleurs, la rareté persistante de l'eau, dont le volume disponible arrive difficilement à faire face aux besoins de la population et encore moins à ceux de l'industrie et de l'agriculture. Devant cette situation, il est devenu impératif de multiplier les stations d'épuration pour limiter la consommation d'eau destinée à des utilisations autres que domestiques, dans la perspective de préserver la nappe phréatique, arrivée à saturation, selon des experts. Cette station opérationnelle depuis 1989, dont le coût de réalisation est estimé à 120 millions de dinars, traite 70 000 m3 par jour. Elle est néanmoins soumise à des pannes fréquentes, ce qui peut constituer, en raison de ses arrêts répétés, une source de pollution des eaux destinées à l'irrigation des terres avoisinantes et un facteur de contamination de l'oued Mazafran, qui est le récepteur naturel des stations de Blida et de Koléa, dans la wilaya de Tipasa. A ce propos, l'inspecteur de l'environnement a émis le v?u que cette station soit gérée par un organisme technique compétent de manière à assurer le suivi du traitement des eaux depuis leur réception jusqu'à leur utilisation et l'entretien des équipements de la station. Ce même responsable déplore également le séchage et le stockage à l'air libre des boues, et fait observer que ceci pose un autre problème d'hygiène.