Suivi Le complexe de compostage et de traitement des eaux usées de Beni Mered a été conçu pour faire face au phénomène de pollution et aux nuisances dues à l'absence totale de traitement des déchets solides urbains et industriels. Cette infrastructure est constituée de deux stations, l'une de compostage, l?autre d?épuration des eaux usées urbaines et industrielles. Mise en service en mai 1989, l?unité de compostage, qui s?étend sur une superficie de 3,7 hectares, traite 100 tonnes par jour (t/j) d?ordures ménagères, produisant ainsi 40 t/j de compost. Elle a cessé de fonctionner en 1992, en raison de contraintes techniques et de défaillances constatées au niveau de certains équipements. Elle assure le traitement des déchets des communes de Blida, Ouled-Yaich et Beni Mered. Cet arrêt, qui a duré jusqu?en janvier 1996, a généré une accumulation considérable de déchets. En effet, cette unité croule sous une montagne d?ordures ménagères et de déchets non compostables devenant, aussi paradoxal que cela puisse paraître, une source de pollution et une menace sérieuse pour la santé de la population riveraine, surtout que les ordures ménagères sont caractérisées par une haute teneur en matières organiques (68%). Ce complexe qui, actuellement, a atteint sa vitesse de croisière après la remise en état de certains de ses équipements, s'attelle tant bien que mal à la valorisation des déchets pour les besoins de l'agriculture. S?agissant de la station d?épuration des eaux usées urbaines et industrielles, celle-ci est venue à point nommé pour réduire les risques sanitaires engendrés par la stagnation ou l'écoulement des eaux polluées. La forte consommation d'eau induite a conduit à une production toujours croissante d'eaux résiduaires qui pourraient constituer un risque potentiel de contamination de la nappe phréatique. Il a été constaté aussi la rareté persistante de l'eau, dont le volume disponible arrive difficilement à couvrir les besoins de la population et encore moins ceux de l'industrie et de l'agriculture. Devant cette situation, il est devenu impératif de multiplier les stations d'épuration pour limiter la consommation d'eau destinée à des utilisations autres que domestiques dans la perspective de préserver la nappe phréatique qui est arrivée à saturation, selon des experts. Cette station, dont le coût de réalisation est estimé à 120 millions de dinars, traite 70 000 m3/jour. Soumise à des pannes fréquentes au niveau de ses équipements, elle pourrait constituer, en raison de ces arrêts répétés, une source de pollution des eaux destinées à l'irrigation des terres avoisinantes et un facteur de contamination de l'oued Mazafran qui est le récepteur naturel des stations de Blida et Koléa. A ce propos, l'inspecteur de l'environnement a émis le v?u que «cette station soit gérée par un organisme technique compétent de manière à assurer le suivi du traitement des eaux». Ce même responsable déplore également «le séchage et le stockage à l'air libre des boues, ce qui pose un problème d'hygiène».