Remise en cause n Le projet du centre d?enfouissement, auquel les habitants s?étaient opposés pour ses nuisances, a été abondonné. Le projet de réalisation du Centre d'enfouissement technique (CET) de Soumaâ, dans la wilaya de Blida, est à l'arrêt, a indiqué le directeur de l'environnement de la wilaya. L'implantation de ce projet, à la limite de la nouvelle ville de Bouinan, a provoqué le courroux des riverains qui se sont opposés à sa réalisation en raison des nuisances qu'il pourrait causer, selon eux, aux habitants de toute la région. La réalisation de ce centre, dont le coût est estimé à 75,4 millions de dinars a été décidée pour pallier l'absence de décharges publiques contrôlées à travers le territoire de la wilaya. Il était destiné à recevoir les déchets des communes de Boufarik, Soumaâ, Guerouaou et Bouinan, auxquelles il faut ajouter le Grand-Blida qui comprend, outre le chef-lieu de wilaya, les communes d'Ouled Yaïch, Beni Mered et Bouarfa. La réalisation de ce centre devait permettre également la réhabilitation de l'unité de compostage de Beni Mered, selon ses initiateurs. Dans une première étape, la direction de l'environnement a arrêté une stratégie qui consiste en l'élaboration d'un schéma directeur de la gestion des déchets, avant la réalisation du CET et l'éradication des décharges publiques sauvages. Selon le constat du directeur de l'environnement, l'unité de compostage de Beni Mered, qui a été conçue pour faire face au phénomène de la pollution et aux nuisances dues à l'absence quasi totale de traitement des déchets solides, urbains et industriels, est devenue elle-même une source de pollution à cause de l'accumulation considérable de déchets engendrés par les nombreuses pannes techniques qu'a connues ce complexe depuis sa mise en service. Dans la wilaya de Blida, plus de 141 000 tonnes de déchets sont déversées annuellement dans la nature, note le même responsable, qui ajoute que la multiplication de décharges sauvages à travers la wilaya, avec leurs tonnes de déchets hétérogènes, est la source principale de la détérioration de l'environnement et du cadre de vie. Pour appuyer ses arguments, il cite la décharge sauvage de La Chiffa (4 hectares) qui constitue, de par sa situation, un risque potentiel de contamination de la nappe phréatique, sans compter les nuisances causées aux riverains (fumées, mauvaises odeurs) ainsi que la prolifération de chats et de chiens errants, vecteurs de maladies transmissibles.