Sagesse n La commission ad hoc de conciliation, mise en place par la Ligue nationale de football (LNF), a déjà auditionné les présidents du MCA, de l?USMA, de la JSK et du CRB. Comme on s?y attendait, les affaires Maouche et Ouslati ont dominé la première journée des travaux de la commission de conciliation de la LNF, composée, rappelons-le, d?un juriste, d?un avocat et d?un membre de cette institution. En effet, lundi dernier, les membres de cette «commission des sages» ont vu défiler les présidents de quatre clubs seniors : le MC Alger et son voisin l?USM Alger pour l?affaire Kamel Maouche et la JS Kabylie et le CR Belouizdad pour celle du joueur Fahem Ouslati. Des deux affaires, celle opposant Mouloudéens et Usmistes semble la plus compliquée compte tenu du fait que le joueur en question, objet de litige, est signataire de deux licences, une pour chaque équipe. Dans le second cas, Ouslati, bien qu?il soit également signataire de deux licences dont l?une est rejetée par la partie kabyle arguant sa non-authenticité, le Chabab fait aussi valoir le statut junior du joueur qui obéit, selon la réglementation en vigueur, à la libération. Chaque partie auditionnée a eu à présenter ses arguments devant l?ouïe attentive de la commission. Les premiers à avoir été reçus, sont le Dr Messaoudi, président du Doyen, et son vice-président Tourqui qui ont tenté de convaincre du bien-fondé de leur dossier. Les deux premiers dirigeants du Mouloudia ont défendu bec et ongles la position de leur club (documents à l?appui) affichant même une certaine assurance quant à l?issue de cette affaire qui enfle chaque jour. De son côté, Allik, le président de l?USMA, défendra avec beaucoup d?aisance le contrat qu?a signé Maouche au profit des Rouge et Noir et le document dans lequel il rejette sa signature pour le MCA, accusant les dirigeants de ce club de falsification. Ce que réfutent catégoriquement les Mouloudéens qui ne veulent plus accepter de telles accusations, jugées graves à l?encontre de leur prestigieux club. Ainsi, aucune partie ne fera de cadeau à l?autre campant chacune sur ses positions et compliquant encore plus le travail de cette commission. Même attitude chez Hannachi et Farah, respectivement présidents de la JSK et du CRB, dans la seconde affaire mettant en cause le joueur Fahem Ouslati. Si Hannachi est catégorique que le jeune espoir du Chabab a été transféré de la manière la plus légale, Farah (qui était accompagné de Djaâdi, un des dirigeants influents du club) a non seulement revendiqué la double appartenance du joueur au CRB (en tant que senior et en tant que junior), mais il tirera à boulets rouges sur son alter ego de la JSK et ses manières de faire pour subtiliser les joueurs des autres clubs. Dans cette même affaire, une rumeur circule en ce moment au sujet de la blessure d?Ouslati qui serait un simple prétexte pour Hannachi de relâcher le joueur. Il faut dire que ces deux affaires ont quelque peu éclipsé d?autres, comme celles des joueurs Douicher (passé de la JSK au MCA puis à l?USM El-Harrach) ou de Boussofiane (passé du RC Kouba à l?USMA). Mais aucune d?entre elles n?a connu, pour le moment, un dénouement du fait des positions tranchées de chaque partie. La commission de conciliation, qui prône la voie de la sagesse et du compromis, a averti les différents protagonistes qu?au-delà de la date du 15 août 2005, dernier délai pour le dépôt des dossiers de transfert, que tous les dossiers non solutionnés atterriront au niveau de la chambre de résolution des litiges de la FAF. Laquelle chambre prendra les sanctions les plus lourdes à l'encontre des contrevenants, allant jusqu?à la suspension du joueur pour une année assortie d?une amende de 500 000 DA. Les clubs en conflit ont donc jusqu?à cette date fatidique pour trouver un terrain d?entente et sauver la face d?un football qui ne brille plus sur le terrain de la compétition, mais qui préfère faire scandale en dehors à cause de l?esprit clubard et revanchard de ses dirigeants. Les premiers responsables de sa décadence.