Essai n Mise en place par la Ligue nationale de football (LNF) pour résoudre à l?amiable les affaires litigieuses entre les clubs, la commission de conciliation n?a pas été finalement d?une grande utilité. Les dirigeants des différents clubs impliqués dans des dossiers litigieux de qualification de leurs joueurs ont chacun campé sur leurs positions, rendant infructueuse toute tentative de trouver une solution à l?amiable entre les parties en conflit. Avec l?arrivée à terme des délais de dépôt des dossiers de licences au niveau de la LNF (15 août à minuit), les travaux de la commission de conciliation ont pris également fin sans aucun résultat concret. Ce qui veut dire que tous les dossiers litigieux passeront systématiquement sur le bureau de la chambre des résolutions de la Fédération algérienne de football (FAF) qui, elle, devra trancher dans le vif en application de la réglementation et des nouveaux textes régissant la discipline. Au moment où le vent de la «réconciliation» nationale commence à souffler officiellement sur le pays, le football, lui, ne l?entend pas de cette oreille. Ainsi, les deux affaires en vue (Maouche et Ouslati) mettant aux prises quatre clubs au passé prestigieux n?ont pas encore trouvé leur épilogue. Le président du Mouloudia d?Alger persiste et signe en clamant l?authenticité du contrat de Maouche que le joueur avait signé, il y a quelques mois seulement, et déposé fin juin au niveau de la LNF. Le Dr Messaoudi hausse même le ton en doutant de l?impartialité du président de cette commission de conciliation qui, selon lui, aurait tenté de défendre la position de l?autre club en conflit, l?USM Alger. Pour ce dernier, et pour son président, Saïd Allik, il n?y a aucun doute le contrat paraphé par Maouche en juillet dernier est légal et ne souffre aucun doute. Le boss usmiste prendra même la peine de faire signer au joueur une lettre d?engagement dans laquelle ce dernier nie avoir paraphé un contrat de deux ans au profit du Doyen, un document que compte faire valoir la direction du club de Soustara pour rejeter le dossier mouloudéen. Avec le temps, cette affaire a pris d?autres tournures puisqu?au MCA on ne veut plus de Maouche. La majeure partie des dirigeants et des supporters ont montré leur hostilité au retour de ce joueur qui, en revanche, devra, selon eux, payer cher son comportement. C?est pourquoi, on songe, du côté de Chéraga, siège du club, à utiliser Maouche comme monnaie d?échange contre le meneur de jeu annabi Bouder, éventuellement, vu l?intransigeance de ses dirigeants de le libérer au profit du Mouloudia. Quant à Maouche, rentré hier avec ses coéquipiers du stage de Lisses, en France, il n?est plus question de revenir au Mouloudia. Pour lui, Allik a les moyens de le qualifier à l?USMA, club d?où il est sorti par la petite porte il y a deux saisons avant de rejoindre l?USM Blida puis le MCA pour un réel come-back. Dans l?autre affaire-phare, certains avancent que les présidents Hannachi, de la JS Kabylie, et Farah, du CR Belouizdad, n?ont fait aucune concession. Le premier nommé tient à Ouslati et à son contrat et le second fait de même en faisant valoir deux cartes : celle du joueur senior signataire d?une licence au Chabab et celle du joueur junior soumis à la libération systématique. Les dirigeants du CRB sont toujours remontés contre la manière dont a procédé Hannachi pour accaparer Ouslati et ne compte, en aucun cas, faire la moindre concession. Par ailleurs, dans l?entourage des deux clubs, on évoque l?accord d?un éventuel échange Mezouar-Ouslati entre les deux présidents. Même si cela est envisageable, il est clair que la Commission des règlements et qualifications (CRQ) tranchera selon les pièces à conviction présentées dans le dossier de chaque joueur. C?est dire que, outre ces deux affaires qui dominent l?actualité, la chambre de résolution a du pain sur la planche pour sauver la face d?un football qui n?en finit pas de dégueuler sa médiocrité avant même le coup d?envoi de la vraie compétition, sportive celle-là.