Plus de 500 millions de jeunes vivent dans une pauvreté extrême, cent millions d'enfants d'âge scolaire ne vont pas à l'école et, chaque jour, près de 30 000 enfants meurent de pauvreté et 7 000 jeunes gens sont contaminés par le virus du sida. C?est ce qui a été rapporté vendredi, par l?organisation des Nations unies, à l'occasion de la Journée internationale de la jeunesse. A cet effet, les dirigeants du monde ont été appelés à assurer un avenir meilleur aux 500 millions de jeunes vivant dans une pauvreté extrême. «Il est clair que les priorités doivent changer», a déclaré Thoraya Obaid, la directrice exécutive du Fonds des Nations unies pour la population dans un message rendu public vendredi. «Il est temps de faire du bien-être et de l'inclusion des jeunes l'une des grandes priorités.» Pour sa part, le secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, a noté que près de trois milliards de personnes, soit près de la moitié de la population mondiale, avaient moins de 25 ans et que plus d'un demi-milliard vivait avec moins de deux dollars par jour. Kofi Annan a appelé les jeunes à se faire entendre et à ne pas accepter «un monde où d'autres meurent de faim, restent analphabètes et sont privés de dignité humaine». De son côté, Mme Obaid était aux côtés de trois jeunes du Brésil, de la Jamaïque et du Kenya venus apporter leur témoignage quant aux difficultés rencontrées pour recevoir une instruction décente. Elle a appelé les dirigeants de la planète, qui seront réunis à la mi-septembre à l'ONU pour le 60e anniversaire de l?Organisation, à respecter leurs engagements liés aux objectifs du Millénaire pour le développement.