Avec les nouvelles méthodes de gestion des compétitions, ils seront obligés de suivre ou d'abdiquer. Dans cinq jours, le championnat de la division 1 reprendra ses droits. Les 16 clubs engagés dans cette compétition ont, presque tous, opté pour une préparation à l'étranger, exception faite pour le CA Batna et l'US Biskra qui ont choisi de rester en Algérie. Il faudra bien un jour que les entraîneurs nous expliquent si ces séjours à l'étranger apportent un plus à cette préparation. En tout cas, pour ce qui est du choix des sparring partners, on s'aperçoit que nos clubs ont surtout joué entre eux faute de trouver des clubs qui veuillent bien les rencontrer. Même nos clubs les plus huppés comme l'USM Alger et la JS Kabylie n'ont pu obtenir de jouer contre des formations renommées (l'USMA a pe qatarie d'El Rayane). Que dire du MCA obligé de disputer des matches contre des formations de la 5e division italienne? Cela a une explication : le peu de crédit dont jouit le football algérien, un football relégué à la 81e place du classement FIFA et éliminé de toutes les compétitions internationales tant avec son équipe nationale qu'avec ses clubs. Quant on traîne un telle gamelle, il y a peu de chance qu'on vienne vous solliciter pour disputer un match amical. Cela se répercute sur les joueurs puisque l'un des tout meilleurs de notre championnat, Hocine Achiou, n'a pu trouver de club, en Angleterre, pour l'enrôler. Il n'a, bien sûr, pas cherché du côté de la première division mais plutôt des divisions inférieures. L'une des «stars» (un qualificatif abusivement utilisé pour des joueurs qui n'en valent pas la peine) du championnat algérien, qui ne trouve pas acquéreur même dans les petites divisions anglaises, cela démontre la faiblesse de notre football. Cela prouve également que le club de seconde division française de Sedan ne s'était pas trompé la saison dernière en ne retenant pas Achiou qui venait d'effectuer un essai chez lui. Mais plus que par la préparation des clubs, cette intersaison a été marquée par toutes ces histoires de transferts de joueurs et des litiges qui en sont ressortis. Il y a une habitude que nos clubs vont devoir prendre: celle de contacter le club où évoluait le joueur convoité. C'est tout le contraire qui s'est produit, à savoir que prenant pour argent comptant ce que les joueurs leur racontent, ils n'hésitent à leur faire signer un contrat car, pour eux, ces joueurs ne peuvent être que libres. La ligue nationale a mis sur pied une commission de conciliation de manière à mettre autour d'une table tous les clubs concernés par un ou plusieurs litiges. Aucun de ces clubs n'a daigné répondre à cette invitation comme s'ils se sentaient sûrs de leur affaire. Aujourd'hui, les dossiers litigieux sont au niveau de la fédération dont la commission ad hoc va devoir les éplucher et mettre en action les dispositifs réglementaire et disciplinaire prévus à cet effet, entre autres une suspension d'un an pour un joueur qui signe un contrat alors qu'il n'est pas libre ou pour des dirigeants s'il s'avère qu'ils ont falsifié un contrat. Peu informés sur les histoires de règlements, les joueurs en arrivent à raconter n'importe quoi comme le fait qu'ils ne rejoueront jamais dans leur ancien club et qu'ils sont prêts pour cela à rester un an sans jouer. Ces joueurs, en cas de suspension d'un an, doivent savoir qu'au bout d'un an, ils restent qualifiés dans leur ancien club et qu'ils auront besoin d'une lettre de libération pour changer d'air. L'intersaison qui prend fin aura été des plus agitées parce qu'il se trouve que les clubs aiment vivre dans l'anarchie. Les nouveautés introduites dans la gestion des championnats de la division 1 et de la division 2 vont, on l'espère, les inciter à plus de respect mutuel tant il est vrai que dans notre football, la suspicion et la méfiance font partie du quotidien.