La guerre en Irak, qui laisse de plus en plus d'Américains sceptiques, ainsi que les difficultés à élaborer une Constitution irakienne viennent encore assombrir l'horizon de la présidence américaine de George W. Bush. Alors que le bilan humain des troupes américaines s'alourdit en Irak et que l'opinion publique peine à soutenir le président américain dans sa gestion du conflit, M. Bush a dû faire face, lundi dernier, à l'échec des négociateurs irakiens à se mettre d'accord, dans les temps, sur un projet de nouvelle Constitution. Même si les négociateurs irakiens ont demandé le report d'une semaine de la date butoir pour s'entendre sur un texte, jusqu'à ce lundi 22 août, ce délai constitue une mauvaise nouvelle pour M. Bush, qui fait face à une grande pression politique pour fixer un calendrier de retrait des quelque 138 000 soldats américains déployés en Irak. D'autant que des responsables de l'administration américaine ont reconnu qu'un nouveau délai dans la remise du projet de Constitution irakienne aurait de lourdes conséquences politiques. Mais les Etats-Unis ont voulu se montrer optimistes, Bush félicitant les négociateurs irakiens pour leurs «efforts héroïques», tandis que la secrétaire d'Etat Condoleezza Rice a estimé que «la démocratie est en route en Irak». Un nouveau report de la remise de la Constitution au Parlement risquerait de plonger l'Irak dans une grave crise politique. Des responsables de l'administration américaine ne manquent pas de souligner que la fermeté va payer en Irak.