"Enlisement" Il devient de plus en plus évident que l?armée américaine s?enfonce chaque jour davantage dans un bourbier. Les Etats-Unis ont encore subi des pertes en Irak avec la mort mercredi d'un marine lors d'une opération de déminage au cours de laquelle trois autres ont été blessés, tandis qu'un autre soldat américain blessé dans une attaque a succombé à ses blessures. Le bilan des soldats américains tués en Irak dans des opérations militaires s'élève désormais à 23 morts depuis l'annonce le 1er mai par le président George W. Bush de la fin des combats majeurs en Irak, a précisé le Commandement central américain (Centcom). Devant la multiplication des attaques anti-américaines, l'administrateur américain en Irak, Paul Bremer, a demandé à Washington plus d'effectifs, tandis que le président américain George W. Bush a affirmé que les attaques contre l'armée américaine ne lui fera pas «quitter prématurément» l'Irak. M. Bremer a demandé plus de troupes et de responsables civils afin de maintenir l'ordre et de restaurer des services publics en Irak, a rapporté jeudi le journal The Philadelphia Inquirer. Le journal, citant des responsables anonymes de l'administration américaine, indique que le secrétaire américain à la Défense Donald Rumsfeld, étudiait cette demande. La demande de M. Bremer traduit les difficultés auxquelles doivent faire face le petit contingent de civils et les 158 000 militaires, censés résoudre les problèmes de sécurité et les besoins essentiels en Irak, souligne le Philadelphia Inquirer. De hauts responsables américains ont indiqué que Paul Bremer a réclamé la présence de douzaines de responsables civils pour compenser le manque d'effectifs des administrateurs irakiens. A Washington, le président Bush a affirmé que les attaques visant l'armée américaine en Irak ne lui fera pas «quitter prématurément» le pays. «Certains pensent que les conditions sont telles qu'ils peuvent nous attaquer là-bas. Ma réponse est: qu'ils y viennent !», a-t-il lancé. «Nous avons suffisamment de troupes pour gérer la sécurité du pays», a-t-il assuré. «Certains pensent que s'ils nous attaquent, nous partirons prématurément. Ils ne savent pas de quoi ils parlent», a-t-il poursuivi sur un ton ferme, presque en colère. Un groupe de sénateurs américains influents en visite à Baghdad a lancé mardi un message d'avertissement à l'intention des soldats et de l'opinion publique américaine, estimant que la guerre était loin d'être terminée.