Les trois grands opérateurs de téléphonie mobile en France sont menacés de devoir payer des centaines de millions d'euros d'amende, car accusés de s'être entendus sur leurs tarifs sur le dos de dizaines de millions d'usagers. Le Conseil de la concurrence doit se prononcer sur cette affaire d'entente illicite, après qu'un rapport d'enquête eut accusé Orange, la branche mobile de France Télécom, SFR et Bouygues Télécom d'avoir échangé des informations et adapté leurs tarifs entre 1997 et 2003. Les trois opérateurs, soupçonnés d'avoir ainsi évité une guerre des prix, ont contesté les conclusions du rapport de la direction de la concurrence, estampillé confidentiel, révélé par l'hebdomadaire satirique Le Canard enchaîné. Le marché français de la téléphonie mobile est peu concurrentiel par rapport à d'autres pays européens, où les opérateurs sont plus nombreux, et les tarifs moins élevés pour les consommateurs. Le Conseil de la concurrence devrait se prononcer à la fin de l'année. En cas de décision défavorable aux opérateurs, ces derniers risquent une amende allant jusqu'à 10% de leur chiffre d'affaires.