S?il y a vraiment une fédération où les luttes intestines et les affaires pétaradantes sont légion, c?est bien celle de l?athlétisme. Profitant de sa non-médiatisation, sauf peut-être lorsque les scandales arrivent à dépasser les murs de la fédération, l?athlétisme algérien est resté souvent dans des contours restreints. La dernière démission de M. Benhadjoudja, directeur des équipes nationales, à la veille du meeting de Sonatrach qui faisait suite au départ de son prédécesseur Mohamed Bensaâd, poussé par des membres du bureau fédéral, en dit long sur le malaise qui ronge profondément la discipline et qui l?empêche de sortir des sentiers battus. Même Brahmia, entraîneur national, il y a quelques mois seulement, accusé, dit-on, d?être le «gourou» de l?athlétisme algérien, avait claqué la porte en signe de solidarité avec son DEN Bensaâd. Tout cela se passe à quelques mois des championnats du monde de Paris, c?est-à-dire que les choses ne sont jamais claires au niveau de la FAA. Même M. Berraf, président du COA, avait, lors d?un de nos derniers entretiens, effleuré le sujet sans aller dans les détails pour pointer du doigt les problèmes internes de la famille de l?athlétisme. Beaucoup a été dit également sur l?octroi des bourses, sur les sélections des athlètes, sur les préparations à l?étranger, sur les contrats-programmes et les sommes détournées par certains «barons», sur les chasses gardées et autres dossiers qui pourrissent la vie de l?athlétisme algérien. Le fait seulement de voir certaines personnes de la FAA vouloir enterrer un Saïd Guerni-Djabir avant son heure de gloire est une preuve que l?athlétisme va encore mal et a besoin d?une réelle opération d?assainissement. Le président Chaouche Toufik Teyara l?a bien avoué au lendemain des Mondiaux de Paris, reste à voir maintenant si les faits vont suivre. Les JO d?Athènes seront notre prochaine étape pour tester, encore une fois, l?état de santé de cette discipline qui nous a valu les plus fabuleuses consécrations et les grandes joies. Et qui peut-être encore plus prolixe en or massif, si... Silence radio ! Toutes nos tentatives d?«accrocher» le président de la FAA ou tout autre responsable habilité à nous informer sont restées vaines. Même le téléphone de la FAA ne répond pas, et ce, juste après avoir expliqué le sens de notre démarche au SG de la fédération. Curieux, non ?