Résumé de la 10e partie n Fatima passe à l'attaque : elle fait avaler à son fils des produits qu'un «taleb» lui a donnés pour l'exorciser. Elle croit que sa passion pour sa cousine est un charme ! Qu'est-ce que cette odeur ? demande Omar. — C'est du benjoin, dit Fatima. — Du benjoin, tu brûles du benjoin de bon matin. Mais pourquoi ? — c'est bon contre les mauvaises influences, dit Fatima… Et puis, ça purifie l'atmosphère ! — ça empeste plutôt, dit Omar. Il s'attable pour prendre son petit-déjeuner. Ses sœurs le rejoignent. — vous aussi, vous viendrez ! leur dit-il. Fatima arrive avec la cafetière et le pot de lait. — Où veux-tu les emmener ? demande- t-elle. — chez l'oncle Tahar. Tu n'as pas oublié, j'espère, que c'est ce week-end que nous irons demander sa main. Fatima s'assoit, sans rien dire. Farida et Amina baissent les yeux. — tu n'as pas oublié ? répète Omar. — Justement, dit Fatima, je voudrais qu'on parle de cela ! elle regarde son fils dans les yeux et, après avoir hésité un court instant, elle dit : «tu crois vraiment que la cousine Fouzia est la fille qu'il te faut ?» — Oui ! dit Omar, sans hésiter. — C'est ma cousine, dit Fatima, et je sais que c'est une fille de bonne famille, mais je sais aussi qu'elle n'a pas d'instruction… — Je le sais, dit Omar. — Tu me disais, toi-même, que tu n'épouserais qu'une fille instruite, qui travaillerait comme toi, or la cousine Fouzia, même si elle est très jolie, ne répond pas à ton désir ! — Je sais, dit Omar, imperturbable. — Et tu la veux quand même ? — Oui ! dit-il. Fatima secoue la tête, en colère. — Eh bien, non, je ne te laisserai pas faire cette bêtise ! Le visage de Omar s'enflamme. — Tu n'as pas le droit de décider pour moi : je suis un adulte ! — tu as été ensorcelé ! On t'a jeté un sort pour que tu épouses cette petite oie ! Mais moi, je vais t'ouvrir les yeux ! — M'ouvrir les yeux ? il comprend alors la signification du benjoin que sa mère brûle. — Tu es folle ! dit-il à sa mère. Fatima se met à pleurer. — Je t'en supplie, mon fils, reviens à la raison, laisse-moi te choisir la fille qui te convient. Oublie Fouzia ! Ecoute ta mère qui te veut du bien ! Omar se lève, en colère. — Je ne veux plus me marier ! — attends ! Et il sort, sans rien dire. (à suivre...)