Résumé de la 9e partie n Omar demande à sa mère d'aller demander la main de sa cousine. Fatima pense que son fils a été victime d'un sortilège. Elle va retrouver une de ses amies, connues pour ses accointances avec les devins et les sorciers. Elle lui expose son problème et lui demande son avis. «ton fils a été ensorcelé, il n'y a pas de doute : il faut le désenvoûter !» Elle la conduit à un taleb qui accepte, moyennant une somme d'argent, de lui concocter un «antidote» au mal qui ronge son fils : des produits à lui mélanger à sa nourriture et des fumigations de benjoin pour «chasser» les mauvaises influences. Fatima revient chez elle et commence aussitôt le «traitement». Il y a urgence en effet puisque le jeune homme a décidé de demander la main de sa cousine ce week-end. Or, le week-end est dans quatre jours ! — Tu crois que ces produits que tu fais avaler à Omar sont sans danger pour sa santé ? demandent Amina et Farida. — Au contraire, dit Fatima, ils vont le débarrasser des produits magiques que les autres lui ont fait avaler ! — il n'est pas allé chez Fouzia, dit Amina, comment aurait-il pu manger des sortilèges ? — ma sorcière de cousine a agi à distance ! explique Fatima. Je vous ai déjà expliqué cela ! — ah oui ! la teh… la tah… comment appelles-tu déjà ça ? — La tehdjija ! dit sévèrement Fatima. Vous ne semblez pas y croire, mais vous avez tort car c'est une réalité. Autrement, comment expliquer que Omar qui exigeait une femme instruite, veuille à présent épouser cette idiote de Fouzia ? — il l'a vue et elle lui a plu ! dit Farida. — Ce fut un coup de foudre, dit Amina ! — Un coup de foudre… vous êtes bien naïves, mes filles ! Votre frère a été victime d'un acte de sorcellerie et c'est la sorcellerie qui le guérira ! — tu crois ? demandent les filles, sceptiques. — J'en suis persuadée. Elle mélange au repas de Omar les ingrédients que le taleb lui a remis et elle l'observe du coin de l'œil. — ça a un drôle de goût, dit le jeune homme. — C'est ton plat préféré, dit Fatima. Mange ! — Oui, mais il a un drôle de goût ! elle feint de se mettre en colère. — quoi ? tu m'accuses de mal cuisiner… — Non ! dit le jeune homme… Je dis seulement… — qu'est-ce que tu dis ? demande Fatima en roulant les yeux. — Rien ! dit le jeune homme. Pour ne pas fâcher sa mère, il finit son assiette. Il ne fera pas une liaison entre le goût de la nourriture et les traces d'eau qu'il trouve sur son passage. Une eau dans laquelle il y a des débris curieux. Il ne va pas dire quand même à sa mère qu'elle lave mal le parterre ! Il veut la ménager car à la fin de la semaine ils vont aller demander la main de Fouzia. Et il a compris que sa mère n'est pas enchantée par cette idée ! (à suivre...)