Le onzième Festival national de la chanson et de la poésie populaires bédouines s'est ouvert, mardi, en fin d'après-midi à Aïn Tédeles (Mostaganem), sous le slogan «Patrimoine bédouin, ancrage pour une réconciliation nationale». La cérémonie d'ouverture a eu lieu dans une ambiance très festive où se sont entremêlées les rimes des aèdes du melhoun et les salves de baroud des cavaliers de la fantasia. Cette fête, à laquelle ont pris part les autorités de la wilaya, a été animée dans toute sa vivacité et spontanéité par la soixantaine de chanteurs et poètes devant replonger cette ville, durant les trois soirées du festival, dans la culture du terroir et de l'Algérie profonde en y apportant chacun l'originalité et la spécificité de la trentaine de wilayas qu'ils représentent. A travers le défilé auquel ils ont pris part, aux côtés des troupes folkloriques et des cavaliers baroudeurs faisant la fierté ancestrale de Aïn Tédeles et des habitants du Dahra, les participants «ont su transmettre, par toutes leurs diversités culturelles, des images fortes et expressives des concepts de paix et de réconciliation recouvrés entre les enfants d'un même peuple», a retenu le poète Hamida Ould El-Aïd. Aïn Tédeles, berceau d'un grand nom de la chanson bédouine, le défunt cheikh Djillali Aïn Tédeles, connu pour avoir, intensément, ?uvré, de son vivant, pour la création du festival, vivra jusqu'à vendredi à l'ombre, au rythme de sa ruralité et de toute la dimension culturelle que ces artistes du verbe de la gasba et du gallal imprégneront à cette manifestation.