Enquête n «Le compte à rebours a commencé pour faire la lumière sur l'assassinat de Rafic Hariri», a déclaré Walid Joumblatt. Le chef druze a dit également s'attendre à de «nouvelles arrestations» et au départ du président Emile Lahoud. «Je m'attends à la chute d'importantes personnalités au Liban et à l'étranger», a dit M. Joumblatt. De leur côté, les médias libanais ? appartenant à la famille Hariri ? de ce mercredi ont été unanimes à affirmer que les quatre officiers libanais arrêtés auraient préparé l'assassinat de l'ancien Premier ministre libanais, Rafic Hariri. La chaîne privée Al-Mostaqbal et le quotidien du même nom ont, en effet, affirmé que l'actuel chef de la Garde présidentielle, le général Mustapha Hamdane, l'ex-directeur général de la sûreté générale, le général Jamil el-Sayed, l'ex-directeur de la sécurité intérieure, le général Ali el-Hage, et l'ex-directeur des Renseignements de l'armée le général Raymond Azar, «ont tenu des réunions pour préparer le crime». «Ces personnes ont également inspecté, la veille de l'attentat (qui a eu lieu le 14 février), le lieu du crime, la baie Saint Georges sur le littoral de Beyrouth» et «la commission d'enquête internationale va inspecter ce mercredi deux appartements où se tenaient les réunions préparatoires», ajoute le quotidien Al-Mostaqbal. Ces quatre officiers ont également «maquillé des indices sur les lieux du crime afin d'induire en erreur les enquêteurs», ajoute le journal. L'ex-député libanais pro-syrien, Nasser Qandil, qui a volontairement comparu mardi devant la commission, avait «envoyé un message aux autorités syriennes soulignant la nécessité de se débarrasser de Rafic Hariri», indique Al-Mostaqbal. Concernant les derniers développements de l?enquête, Detlev Mehlis, chef de la commission internationale d'enquête sur l'assassinat de Rafic Hariri, donnera une conférence de presse, demain, jeudi, à Beyrouth. Par ailleurs, l'ex-député pro-syrien, Nasser Qandil, a été remis en liberté dans la nuit de mardi à mercredi par le juge d'instruction après avoir fait sa déposition devant la commission d'enquête. Outre M. Qandil, la justice libanaise a délivré, à la demande de la commission de l'ONU, des mandats d'amener contre quatre responsables libanais pro-syriens, dont l'actuel chef de la Garde présidentielle, le général Mustapha Hamdane.