Accord n «L'Algérie approuve une décision éventuelle de l'Opep de relever ses quotas de production afin de contribuer à calmer le marché pétrolier.» C?est ce qu?a déclaré à l?APS Chakib Khelil, ministre de l'Energie et des Mines. Commentant la déclaration du porte-parole de l'Opep, Abderrahmane Al-Kheraigi, selon laquelle une augmentation des quotas de production du brut sera «une des options» du prochain sommet de l'Opep, M. Khelil a considéré que cela «marque la bonne volonté de l'Opep d?intervenir pour faire baisser les prix» bien que la hausse actuelle des cours de pétrole ne soit pas due à un problème d'offre. Pour le ministre de l'Energie, l'Opep souhaite un maintien de la croissance mondiale actuelle et la meilleure manière de soutenir cette croissance est de marquer sa volonté de contribuer à la production même si très peu de pays membres de l'Opep, à l'exemple de l'Arabie saoudite, ont la capacité d'augmenter leur production. A moyen et à long termes, un maintien des prix à des niveaux élevés n'est pas dans l'intérêt de l'Opep, car, explique M. Khelil, cela va amener les pays grands consommateurs de pétrole à l'engagement de plus grands efforts dans l'exploration pétrolière dans les régions non-Opep, notamment dans les eaux profondes, et ce, à l'instar de ce qui s'était passé dans la mer du Nord après le «choc pétrolier» de 1973 où les prix élevés de pétrole se sont traduits par le développement de grands gisements pétroliers de la mer du Nord. Interrogé sur l'augmentation des cours de pétrole, le ministre a affirmé que cette hausse des prix entre dans le cadre de l'évolution des marchés qui est tirée, depuis quelques années, par la croissance économique mondiale, en particulier celle des Etats-Unis qui tire elle-même la croissance économique chinoise. Sur le marché, le cours du brut a franchi un nouveau record historique mardi à New York à 70,85 dollars le baril, en raison des craintes sur les dégâts que le cyclone Katrina pourrait avoir provoqués aux installations pétrolières dans le golfe du Mexique. Le département américain de l'Energie a évoqué, mardi, la possibilité de puiser dans les réserves stratégiques pétrolières afin de pallier une éventuelle pénurie de brut, mais cela n'a pas réussi à calmer les craintes des opérateurs, ont souligné des courtiers. Une hausse de l'offre de brut n'est pas d'un grand secours «si vous n'avez pas assez de capacités de raffinage», a expliqué Tony Nunan, expert des risques pétroliers chez Mitsubishi Corp à Tokyo.