Prodige couvé à Liverpool, passé en 2004 parmi les Galactiques de l'illustre Real Madrid, Michael Owen a vu, un an plus tard, les deux clubs de football se détourner de lui, ne lui offrant pour porte de sortie qu'un Newcastle où l'instabilité règne depuis longtemps en maître. L'international anglais, 25 ans (71 sélections, 32 buts), a été accueilli en héros, hier, à Saint James' Park. Les supporteurs de Newcastle voient dans ce buteur d'instinct l'outil qui mettra un terme à une quête sans fin. Le dernier trophée du club est la Coupe de l'Uefa (alors Coupe des villes de foires) en 1969. Le club du nord de l'Angleterre est cependant une destination tout improbable pour Owen. Et il faudra au Ballon d'Or 2001 une détermination et une patience extraordinaires pour remettre sur la voie du succès un club turbulent, surtout réputé pour les frasques de ses joueurs. Longtemps le destin de celui qui était devenu en février 1998, à 18 ans et 59 jours, le plus jeune international anglais de l'histoire, avait semblé éternellement lié à Liverpool, son club formateur. Simple et humble, attaché à ses racines, Owen collait bien aux valeurs des Reds. Avant qu'excédé par le manque de résultats du club de la Mersey ? malgré une saison 2001 très accomplie avec la Coupe de l'UEFA, la Supercoupe, la Coupe d'Angleterre, la Coupe de la Ligue anglaise et le Charity Shield?, il ne succombe à l'attrait du Real.