Débrayage n Les usagers ont été surpris par le mouvement de grève illimitée initié par le Syndicat des transporteurs. Ces derniers sont décidés à aller jusqu?au bout de leurs revendications. Plus de 100 bus de transport de voyageurs activant sur l?axe Cherchell, Bou Ismaïl, Hadjout et Tipaza, sont en grève générale illimitée depuis samedi. Les voyageurs ont été mis dans l?embarras, surtout que cette grève a coïncidé avec la rentrée sociale et la reprise du travail. Bien qu?un service minimum ait été assuré, à la gare routière de Bou Ismaïl, de nombreux voyageurs attendaient avec inquiétude et lassitude depuis les premières heures du matin pour se rendre à leur travail ou régler différentes affaires personnelles. Selon les chauffeurs de bus grévistes, les causes de ce débrayage sont dues à l'augmentation subite du droit d?accès au quai. Ces droits ont été portés de 100 dinars par jour à 200. «L?opérateur qui a loué la gare routière de Bou Ismaïl et celle de Cherchell a augmenté les prix sans respecter le cahier des charges. Le syndicat des transporteurs est en train d?engager des procédures», dira Ammi Moh, chauffeur sur la ligne Cherchell - Bou Ismaïl. «Nous n?avons même pas été avisés de cette augmentation illégale», ajoutera un autre. Les voyageurs étaient irrités du manque, pour ne pas dire de l?absence totale de transport. Un policier en faction a pu garantir à quelques passagers de monter dans le premier bus arrivé, tout en empêchant la surcharge tant souhaitée par le receveur. A signaler qu?au début de la saison estivale, les transporteurs s?étaient permis, du jour au lendemain, d?augmenter les prix du ticket sur l?axe Alger-Cherchell-Bou Ismaïl-Tipaza-Hadjout, mettant devant le fait accompli les voyageurs, obligés de payer sans oser réclamer. C?est donc aujourd?hui, au tour des transporteurs de payer «et d?éprouver le même ressentiment que le citoyen quand on augmente les prix», commente Fatiha G., qui a raté un rendez-vous de travail ce jour-là.